Assassinat de Soleimani : l’ONU dénonce un acte illégal des USA

Plusieurs mois après le décès du général iranien Qassem Soleimani, une experte de l’ONU s’est prononcée sur cette affaire. Il s’agit en effet d’Agnès Callamard, rapporteur spécial sur les exécutions extrajudiciaires. Dans un rapport qui a été envoyé aux médias, celle qui a été mandatée par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a indiqué que le meurtre de  l’officiel iranien n’est pas conforme à la loi et intervenu dans des conditions arbitraires. Pour Agnès Callamard, «l’absence d’une menace imminente mettant en danger la vie, la manière d’agir des États-Unis était illégale».

« Un assassinat arbitraire… »

Elle fera également remarquer que la première puissance mondiale a violé la Charte des Nations Unies. «À la lumière des preuves fournies jusqu’à présent par les États-Unis, le ciblage du général Soleimani, et la mort de ceux qui l’accompagnaient, constituent un assassinat arbitraire dont les États-Unis sont responsables en vertu du droit international humanitaire», a-t-elle notamment poursuivi. L’experte de l’Organisation des Nations Unies a remis en cause les principales raisons brandies par l’administration Trump pour procéder aux raids ayant abouti au décès du général iranien Qassem Soleimani.

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Selon elle, les Etats-Unis avaient présenté le disparu comme le «terroriste numéro un» dans le monde. Ce dernier serait en train de préparer des coups contre des diplomates et militaires américains. Toute chose que ne partage pas le rapporteur spécial sur les exécutions extrajudiciaires. «Aucune preuve n’a été fournie que le général Soleimani planifiait spécifiquement une attaque imminente contre des intérêts américains, en particulier en Irak, pour laquelle une action immédiate était nécessaire et aurait été justifiée», a notamment martelé rapport.

Soleimani était-il une menace pour les USA?

 «Aucune preuve n’a été apportée pour montrer que les États-Unis n’ont pas eu le temps de demander l’aide de la communauté internationale, y compris du Conseil de sécurité des Nations unies, pour faire face à des menaces imminentes présumées», a également poursuivi le rapport que Agnès Callamard présentera le jeudi prochain devant le Conseil des droits de l’homme de l’ONU.  

Rappelons que le général iranien Qassem Soleimani a été abattu le 3 janvier par une frappe aérienne américaine devant l’aéroport international de Bagdad. Il était accompagné de son lieutenant, l’Irakien Abou Mehdi al-Mouhandis, leader des paramilitaires pro-Iran dans ce pays.

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