(Le Nigéria pour une connexion alternative) Les clients Béninois et étrangers câblés sur les réseaux de Bénin Télécoms-Sa sont tenus de prendre leur mal en patience. Le navire sollicité pour réparer le câble sous-marin sectionné est en pleine mer en ce moment et devrait arriver au Port de Cotonou en fin de week-end. Mais déjà en guise de solution alternative, le Nigéria porte actuellement secours au Bénin, à travers sa fibre optique pour une capacité d’environ 410 Mégabits. Le câblier Chamarel, seul navire disponible en Afrique et spécialisé dans les travaux d’entretien et de réparation des câbles sous-marins, conducteurs de fibres optiques, est actuellement en route vers les côtes béninoises. Selon des sources proches de Bénin Télécoms-Sa, il a quitté depuis hier Angola, passera par les côtes gabonaises, camerounaises, nigérianes avant d’atteindre au plus tard dimanche prochain celles du Bénin. Ce navire a été sollicité d’urgence pour réparer le câble sous-marin de Bénin-Télécoms, après l’accident survenu en début de semaine, et qui a bloqué la connexion Internet et même certaines lignes d’appels téléphoniques à l’international. Il s’est agi en effet d’un autre grand navire qui, alors en rade, aurait jeté l’encre à l’endroit où ledit câble passe. L’encre l’a accroché et coupé sur le coup. La fibre optique qui est une sorte de tube en verre dans lequel passent des milliers de fils conducteurs a été aussitôt atteinte et affectée. Un drame technique qui plongera tout le pays dans le noir en ce qui concerne la connexion Internet. Les deux autres pays qui se servent également de la fibre optique béninoise, à savoir le Togo et le Niger sont également touchés. Le service juridique de Bénin-Télécoms serait déjà en train de s’organiser pour lancer des poursuites judiciaires contre les consignataires ou armateurs du navire incriminé.
Si la connexion via Internet était quasi impossible dès le drame, Bénin Télécoms a essayé de négocier avec le Nigéria qui lui fournit depuis mercredi dans la matinée, environ 410 Mégabits pour soulager les peines des utilisateurs du Bénin, du Niger et du Togo. D’après un technicien de la société, environ 750 Mégabits étaient fournis auparavant pour satisfaire aux différents besoins en la matière, grâce à la fibre optique. La Côte-d’Ivoire a été également appelée en rescousse par le Bénin, mais se serait dite incapable, parce que le même drame serait récemment survenu dans ce pays. Les appels à l’international paralysés par la section de ce câble sous-marin, seraient également opérationnels depuis peu. Bénin-Télécoms a dû basculer les signaux sur sa station terrienne installée à Abomey-Calavi, et également sur la Plate Forme IP qui utilise la carte Télé-Plus. Mais, la fiabilité de cette mesure est loin de cetlle qu’offre la fibre optique, reconnaît-on au niveau de la société.
Après le premier accident survenu en juillet 2009 sur la même fibre optique et qui aura coûté plus de 250 millions de FCfa, comme frais de réparation, le Bénin vit en ce moment une nouvelle mésaventure. D’après les mêmes sources de Bénin-Télécoms-Sa, un autre navire a été également identifié, à la suite de celui qui vient de briser le câble sous-marin béninois en début de semaine, mais a été vite désorienté évitant ainsi à la fibre optique de subir davantage de dégâts dans la même période.
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