Groupe parlementaire «Union fait la Nation» : Idji Kolawolé passe le témoin à l’honorable Eric Houndété

 

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Désormais la présidence du groupe parlementaire « Union fait la Nation » a changé de main. En effet, hier au terme de la séance plénière à l’hémicycle, l’ancien président de ce groupe parlementaire de l’opposition, Antoine Kolawolé Idji, a déposé le tablier et a passé la main à l’honorable Eric Houndété qui prend désormais les rênes de la présidence de ce groupe parlementaire. C’est à la faveur d’une déclaration au pupitre à l’hémicycle que le président Antoine Kolawolé Idji a fait signifier cela à ses collègues de la 6è législature. Lire la déclaration du président Antoine Kolawolé Idji.

Discours d’Idji Kolawolé

Monsieur le président, je voudrais faire quelques deux petites observations. Monsieur le président, je voudrais faire remarquer que,  aujourd’hui au sein de notre parlement, nous avons travaillé dans une atmosphère beaucoup plus détendue qu’il y a quelques années. Monsieur le président, je pense que je ne peux pas vous dénier cet état de chose. Ce n’est pas juste de dire que vous n’y êtes pour rien. Cet état de chose est lié aussi à la responsabilité de l’opposition et à la conscience du niveau patriotique qui a court aussi au sein de notre parlement. Nous sommes dans un parlement où il y a une majorité, et la majorité décide sans la démocratie, mais la minorité peut ne pas être d’accord. La plupart du temps comme souvent dans beaucoup de cas où les textes ont été adoptés aujourd’hui, il y a eu des positions que la majorité a assumées, certains se sont trouvés inquiets, d’autres contrariés mais la majorité a assumé. Elle rendra compte demain devant le pays, c’est peut-être l’histoire. Mais elle a assumé qu’elle pourra bien faire. Elle a assumé, mais l’environnement que nous avons maintenant, permet de nous retrouver entre bons amis, entre citoyens de même pays, on ne se retrouve pas dans tous les pays, il y a des pays où des députés ne se retrouvent pas pour parler, à plus forte raison rester ensemble, déjeuner ensemble, boire un verre ensemble, ils ne peuvent pas. Je pense que ceci se fait au niveau du parlement béninois et le comportement des uns et des autres, votre nouvelle manière de gouverner, monsieur le président et le comportement de vos collègues, aussi le sens de responsabilité de l’opposition était véritablement d’aller de l’avant.

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Que nous nous retrouvions de façon conviviale, de façon fraternelle pour un certain nombre de choses ordinaires, vous allez dire banales, cela ne suffit pas. Monsieur le président, la majorité du parlement est une majorité qui lui permet d’agir. Je voudrais citer juste deux exemples. Lorsque nous discutions de l’actualisation de la Lépi, de la question de la parité, ça n’a pas marché. Je pense que la majorité ne nous a pas compris, la majorité est allée évoquer une question de chiffres. Nous on a pris que quatre et on vous a donné cinq, c’est de ça qu’il s’agit. Il s’agit de la parité, c’est-à-dire que la majorité ait deux et que l’opposition ait deux. Je voudrais demander à la majorité d’aller dans ce sens là et de donner à notre pays des lois qui nous feront progresser. Lorsque nous discutons du code électoral, les amendements qui ont été proposés, on dirait qu’on faisait de la démagogie et qu’on insistait sur une question qui n’a pas besoin d’être discutée, mais c’est faux. Depuis que nous avons commencé le renouveau démocratique,  nous n’avons jamais eu 10% de femmes à l’hémicycle. Quelqu’un a dit que la vraie mesure du progrès dans une société, c’est la manière dont les femmes sont traitées. Parce que les gens me disaient que j’aurais des contraintes inavouées (….)

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Monsieur le président, nous avons le texte sur le statut de la Fonction Publique, le texte sur le droit de grève, nous avons le statut général de la Police nationale, ce sont des textes d’une grande importance et moi je souhaite qu’on nous donne des textes qui fassent avancer ce pays. L’opposition n’a pas vocation à être éternellement opposition. Mon ami Djibril Débourou était de l’opposition, il le redeviendra demain. Il est de la majorité hier et il sera de l’opposition demain.

Je voudrais, en terminant, vous annoncer une bonne nouvelle, le groupe parlementaire Union fait la Nation a décidé d’apporter sa contribution à l’étude des différents textes qui feront avancer notre pays, et il sera désormais présidé par notre cher honorable Eric Houndété.

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