Affaire Mohammed VI : les journalistes accusés parlent

Objets de graves accusations du royaume du Maroc faisant état d’une tentative d’extorsion de 3 millions d’euros au roi Mohammed VI en échange de la renonciation à la publication d’un livre explosif, les journalistes français Eric Laurent et Catherine Graciet ont respectivement parlé dans les colonnes du Monde et du Parisien.

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Les deux journalistes d’investigations affirment être l’objet d’un montage en parlant de « tentation » et de « piège ». Donnant sa version des faits, Eric Laurent reconnait que la transaction est un fait mais une initiative du royaume de Maroc pour obtenir la renonciation à la publication du livre. Il assure qu’« il n’y a jamais eu de tentative de chantage». Le journaliste déjà auteur de «Le Roi prédateur», sur Mohammed VI en 2012, assure que c’est en considération à la délicatesse du contenu du livre qui pourrait « déstabiliser le Maroc » et également la santé de sa femme atteinte de cancer, qu’il a accepté la proposition de l’émissaire du roi Mohamed VI.

Catherine Graciet a elle aussi rejeté en bloc les accusations de chantage jurant que c’est le monarque marocain qui a essayé de corrompre. Si elle a signé le protocole de renonciation à la publication du livre objet de la transaction, c’est dit-elle pour avoir la « preuve » que c’est le palais qui est « corrupteur ». Interpellée en compagnie de son confrère Eric Laurent après avoir pris 40.000 euros chez les représentants du Maroc dans un restaurant parisien, elle dit avoir « compris la manipulation, la police en embuscade, les écoutes, le traquenard ». L’un comme l’autre, les deux confrères veulent désormais tout faire pour publier leur livre.

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