Si Tariq Ramadan n’est pas encore officiellement sorti d’affaire, l’horizon semble s’éclaircir pour l’islamologue, accusé d’agressions sexuelles et de viols. Récemment, l’une des trois femmes l’accusant d’agression a effectivement assuré aux journalistes du mensuel GQ, qu’elle était prête à retirer sa plainte.
Selon ses dires, elle envisagerait même de lui pardonner. La raison ? Celle qui se faisait appeler « Marie », son nom d’emprunt, n’a jamais souhaité déposer plainte, elle y aura même été plus ou moins forcée. Aujourd’hui, celle qui était une pièce essentielle de l’enquête, accusant le théologien de neuf viols, semble être devenue le maillon faible. Un retournement de situation qui la pousse à envisager une mise en retrait.
Mounia Rabbouj, instrumentalisée par son premier avocat ?
Mounia Rabbouj, de son vrai nom, semble d’ailleurs persuadée que son avocat l’a instrumentalisé. Selon ses dires, elle n’a jamais souhaité de mal à Ramadan, dont elle assure avoir été sous l’emprise psychologique. Son avocat lui, souhaitait détruire un homme plus que dénoncer des faits. « Petit à petit, après des heures dans son bureau, c’est devenu une plainte pour viol. Dès ma première audition chez la juge, je me suis sentie mal à l’aise, ce n’étaient pas mes mots », a-t-elle ainsi expliqué, assurant également vouloir une confrontation avec celui qu’elle accuse.
Un retrait de plainte en échange d’excuses ?
En échange d’excuses, d’aveux de sa part, Mounia Rabbouj pourrait retirer sa plainte et tourner la page, une bonne fois pour toutes. Son nouvel avocat, Jérôme Goudard confirme ses propos, ajoutant que cette affaire lui pesait énormément. « J’ai récupéré une femme en morceaux » avance-t-il, conscient de l’impact médiatique des révélations sur sa cliente. Des propos qui laissent entrevoir une issue plus positive qu’espérée pour Ramadan, même si, dans les faits, rien ne change vraiment. En effet, la plainte déposée par Mounia Rabbouj n’a pas été suivie d’une mise en examen. Cependant, l’impact d’une telle décision sur Henda Ayari et « Christelle », les deux autres plaignantes, pourrait être important.
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