Ethiopie : Après la diffusion d’un photomontage du premier ministre, 02 journalistes sanctionnés

Mardi, apparaissait dans la presse éthiopienne, une photo montrant le premier ministre du pays, Abiy Ahmed et son épouse dans l’intimité d’une chambre à coucher. Une photo truquée qui aurait été utilisée à des fins politiques, et qui aurait eu sur les réseaux sociaux, un énorme succès. Mais dans une déclaration officielle, L’Ethiopian Press Agency, média d’État, avait reconnu avoir fait une « erreur » et les journalistes responsables de la « fake news » suspendus.

« C’était une erreur »

Sur les images truquées publiées mardi, l’on pouvait voir le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed et de son épouse Zenash Tayachew, dans une chambre à coucher, lui couché sous une couette à même le sol et son épouse allongée sur le lit. Une image jugée irrespectueuse pour une personne dépositaire de l’autorité publique, par des voix dans l’opinion publique. Le média d’état responsable de sa publication, L’Ethiopian Press Agency aurait supprimé l’image 5 mn plus tard ; mais c’étaient 5 mn de trop. L’image avait déjà été relayée par les réseaux sociaux faisant le buzz de l’actualité.

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Dans une brève déclaration sur les réseaux sociaux, l’agence avait présenté ses excuses pour ce qu’elle avait appelé une « erreur« . « L’image que l’agence de presse éthiopienne a utilisée pour la diffusion d’informations au sujet des  cartes de bureaux de vote est fausse, et nous nous excusons pour l’erreur » avait stipulé en substance la déclaration de l’Agence. Une déclaration dans laquelle le media annonçait également que les journalistes, au nombre de deux, responsable de la publication, avaient été « suspendus de leur travail » et que l’agence rendrait publique toutes évolutions prochaines de l’affaire.

Des Intox récurrentes

Le premier ministre Ethiopien et prix Nobel de la Paix, Abiy Ahmed, aurait depuis arrivée aux affaires en 2018, aurait fait de nombreuses avancée dans la promotion des libertés d’expression et de  « l’ouverture des médias ». Mais ces libertés seraient bien souvent utilisées pour propager des informations mensongères ou attiser des « tensions ethniques ».

En décembre 2019, une fausse histoire sur la mort de Debretsion Gebremichael, président de l’État régional du Tigré, avait fait la une des médias. Gebremichael serait également président du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), Parti au pouvoir pendant trois décennies, aujourd’hui dans l’opposition. Et si les journalistes à ce moment-là aussi avaient été licenciés, aucunes informations n’auraient jusqu’ici fuité sur les résultats de l’enquête ou sur les motivations des journalistes.

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