Libye : l’UE veut contrôler l’embargo de l’ONU

La Libye est depuis la chute de Mouammar Kadhafi, en proie à une crise sécuritaire où les principaux acteurs sont le maréchal Khlalifa Haftar et le gouvernement d’union nationale reconnu par l’ONU, basé à Tripoli et ayant à sa tête Fayez el-Saraj. Pour calmer les tensions dans le pays, les Nations Unies avaient imposé un embargo sur les armes, qui a par la suite été violé à plusieurs reprises par des Etats. La situation a amené les pays européens à réagir, puisqu’ils ont l’intention de contrôler cet embargo. L’information a été donnée hier lundi 23 mars 2020 par le ministre des Affaires étrangères de l’Union Européenne, Josep Borrell.

Une opération nommée Irene

Pour contrôler cet embargo sur les armes qui sont envoyés en Libye, le chef de la diplomatie européenne a souligné que l’UE espère pouvoir reprendre à la fin de ce mois son opération navale. Cependant, il faut que l’UE trouve un accord avec l’Italie, afin que ce contrôle soit effectif. « Nous n’avons pas encore un accord à 100%, car il y a encore des difficultés pour la prise en charge des naufragés » a déclaré Josep Borell, lors d’un point de presse. Il a fait savoir que la nouvelle opération, qui sera nommée Irene pourrait démarrer à partir de la fin de ce mois, si un minimum de bonne volonté est montrée de la part de l’UE.

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Une opération qui succédera à une autre

L’opération Irene s’occupera juste de la surveillance de l’embargo des armes de l’ONU sur les armes. Les moyens aériens et navals de cette opération seront déployés dans les zones éloignées des routes utilisées par les navires de migrants, se rendant en Italie ou à Malte. Irene succédera à Sophia et aura un mandat d’un an. Cette dernière, avait été déclenchée il y a cinq ans et avait pour but de lutter contre le trafic d’armes en Libye et les passeurs de migrants. Son mandat prendra fin le 31 mars prochain.

Irene quant à elle aura une durée d’un an renouvelable. Un point est par ailleurs prévu tous les 4 mois par les ministres des Affaires étrangères. Cela en vue d’examiner si les navires mis à disposition par les Etats membres doivent être repositionnés et si l’opération a un effet sur les passeurs de migrants.

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