Un nouveau bras de fer oppose la Russie et l’Arabie Saoudite

La Russie et l’Arabie Saoudite sont à couteaux tirés sur le pétrole. Hier lundi 09 mars 2020, les marchés boursiers ont tous dégringolés suite à la décision de l’Arabie Saoudite d’amener à la baisse ses prix de livraison de l’or noir. Cela survient après que la Russie ait décidé de ne pas reconduire ses quotas de production du pétrole, en vue de soutenir sa monnaie : le rouble.

L’échec des négociations du vendredi 06 mars

Cette situation a débuté depuis le week-end dernier, après que les négociations entre l’organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et Moscou ont échoué le vendredi 6 mars 2020. Lors de ces discussions la Russie a refusé de diminuer sa production de pétrole, pour soutenir les prix du brut affectés par l’épidémie de coronavirus.

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La riposte de Riyad ne s’est pas faite attendre, puisqu’elle a indiqué qu’elle augmentait sa production jusqu’ici volontairement retenue depuis environ 4 ans. Elle a par ailleurs fait savoir qu’elle réduisait ses prix pour les Etats-Unis et l’Europe, allant de 7 à 8 barils pour affirmer ses positions.

Une situation déjà prévue

Du côté de la Russie, les autorités semblent n’avoir aucune intention de plier le genou devant l’Arabie Saoudite. Au cours d’une réunion du gouvernement russe, Alexander Novak, ministre de l’énergie a indiqué que ce qui se passe actuellement avait été prévu. « L’industrie pétrolière russe dispose d’une base de ressources de haute qualité et d’une marge financière suffisante pour rester compétitive à tout niveau de prix, ainsi que pour maintenir sa part de marché » a-t-il ajouté.

Face à cette situation, la Banque centrale et le ministère des finances ont annoncé des dispositions de soutien du rouble. La Banque centrale russe a indiqué qu’elle n’achètera pas des monnaies étrangères pendant une période de 30 jours. Notons que la Russie peut s’appuyer sur de grandes réserves financières. Cela lui fait prendre un avantage sur Riyad dans leur rapport de force. Selon le directeur de  l’Observatoire franco-russe, Arnaud Dubien « Depuis 2014, le fil rouge des autorités russes a été de réduire la vulnérabilité du pays aux chocs extérieurs ».

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