Au Burkina, la révolution qui a chassé du pouvoir l’ancien président Blaise Compaoré, compagnon de lutte (au départ) du regretté Thomas Sankara, a permis de relancer l’enquête sur la mort de l’un des plus grands leaders africains du 20ème siècle.
Depuis, la fuite de Compaoré, beaucoup d’actions ont été entreprises, bien plus qu’en 18 ans de règne de ce dernier. Au départ formulée contre X, une plainte a été officiellement portée contre Compaoré, et un mémorial a été inauguré en hommage au premier des hommes intègres.
Mais la justice du pays et la famille de Sankara ne comptent pas s’arrêter en si bon chemin. L’une des situations qui bloque l’avancée de l’enquête sur la mort de Sankara reste le secret défense posé en France sur cette affaire. Il faut en effet rappeler que Thomas Sankara ne s’était pas fait que des amis dans le monde occidental, bien au contraire.
Lire Discours de Thomas Sankara lors de la visite de François Mitterrand à Ouagadougou
Ses diatribes contre le maintien de l’Afrique dans une situation déplorable, et ses critiques envers les choix des occidentaux, avait fini par irriter un certain nombre de présidents de puissances occidentales dont la France. Plusieurs reportages français avaient ainsi pointer du doigt, les liens qui existaient entre Blaise Compaoré (que certains accusent d’avoir orchestré l’assassinat de Thomas Sankara) et le pouvoir français.
Pour accéder à tous les éléments du dossier, un certain de documents classés secret défense doivent pouvoir être consultés par la justice du Burkina Faso : « Une commission rogatoire a été transmise à la justice française pour l’audition d’un certain nombre de personnes, mais aussi pour demander la levée du secret défense que nous n’avons pas obtenue par la voie politique » a déclaré Me Sankara, un des avocats de la famille qui rappelle les rumeurs sur l’implication de la France par le biais de Compaoré
L’avocat a également affirmé que le mandat d’arrêt contre Blaise Compaoré n’a pas été annulé et qu’il devra tôt ou tard répondre aux questions des juges.
Laisser un commentaire