Ce jour, 10 mars, le Goleador camerounais Samuel Eto’o Fils (SEF) que l’on ne présente plus, souffle une bougie de plus. La trente-sixième. 36 ans donc ! L’âge de la maturité. Et on le constate quand il prend la parole.
L’homme aux 57 buts en 118 sélections avec son équipe nationale, l’homme aux trois Ligues des Champions, joueur le mieux payé au monde (20,5 M€ par an, hors primes) quand il signe en 2011 à l’Anji Makhatchkala (Russie), Samuel Eto’o, après près de 400 buts dans sa carrière (395 exactement à ce jour), a décidé de donner de la voix… Pour parler du dernier sacre des Lions indomptables à la dernière CAN (Coupe d’Afrique des nations)… Pour parler de l’élection à la tête de la CAF, avec ISSA Hayatou candidat à sa propre succession, mais sérieusement bousculé cette fois par un challenger très sérieux, le Malgache Ahmad Ahmad.
Retour sur quelques temps forts de cette interview de veille de son trente-sixième anniversaire à travers laquelle SEF (Samuel Eto’o Fils) distribue des bons points et des petits coups, avec cette fois-ci une certaine délicatesse qui indique une maturité certaine… (Morceaux choisis, Acte 1)
Naturellement, on a envie de commencer par son sentiment après la cinquième CAN remportée par les Lions Indomptables en février dernier au Gabon. SEF : « En tant que camerounais, j’ai ressenti une joie immense lors de la finale à Libreville face à l’Égypte (2-1) à laquelle j’ai assisté. Et j’étais également très fier que Fabrice Ondoa et Christian Bassogog, qui ont été formés à Fundesport, l’académie que j’ai créée, aient participé à cette très belle aventure. » L’ancien Capitaine, qui a gagné deux CAN avec les Lions et joue aujourd’hui en Turquie (déjà 09 buts cette saison avec son club, Antalyaspor), salue au passage le courage du sélectionneur (Hugo Broos) qui a ‘‘fait des choix forts, et cela a marché’’.
La superstar camerounaise, SEF, quand il évoque l’élection du nouveau président de la CAF qui aura lieu le 16 mars prochain, il choisit délicatement ses mots pour ne pas créer de polémique inutile, sans pour autant trahir le fond de sa pensée. SEF est sans aucun doute de ceux qui estiment que, après presque trois décennies à la tête de la CAF (depuis 1988), Issa Hayatou devrait passer la main. Mais le footballeur utilise ses propres mots pour indiquer la porte de sortie à ce patriarche pour qui SEF a visiblement beaucoup de respect. « Issa Hayatou a beaucoup fait pour le football africain. Et je pense qu’il songe à sa propre succession, pour pérenniser le bon travail qu’il a abattu. » La CAF doit-elle changer de gouvernance le 16 mars prochain ? Pour SEF, la question ne se pose plus et il se projette même déjà dans l’avenir : « J’espère juste que ces changements pourront aider le football africain à évoluer. » Et Ce dernier point est si important aux yeux de SEF qu’il marque l’insistance : « Mais les principaux bénéficiaires de ces changements doivent être les joueurs, surtout ceux évoluant en Afrique.»
Quand il faudra choisir le 16 mars prochain entre le candidat à sa propre succession, le camerounais Issa Hayatou et son challenger, le Malgache Ahmad Ahmad, les délégués de la CAF auront sans doute ces mots de Samuel Eto’o Fils à l’esprit : « Tenter autre chose à la tête de la CAF n’est (…) pas une mauvaise idée… »
Ce qui est dit est dit !
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