Le ton est réprobateur, le son est clairement accusateur. Ahmed Kadhaf al-Dam, cousin de Mouammar Kadhafi, a récemment donné de la voix pour déplorer le désastre que vit la Libye depuis la disparition du Guide, dans les conditions que personne n’est prêt d’oublier.
Considérant clairement l’Occident comme responsable du chaos qui a fait son lit dans son pays depuis ce fameux Printemps Arabe, Ahmed Kadhaf al-Dam crie son ras-le-bol. Et, à sa manière, réclame réparations…
Printemps Arabe. Plus de six ans après, à travers une interview, Ahmed Kadhaf al-Dam fait l’état des lieux : le pays ressemble à un champ de ruines ; les populations sont déplacées, la famine a acquis droit de cité ; le pays a plongé dans les ténèbres.
« Le peuple libyen souffre car les puissances occidentales continuent à alimenter le conflit », dénonce-t-il.
Avec un ton chargé d’amertume, il ajoute que, pendant ce temps, le monde entier ‘‘regarde dans le plus grand silence’’. Pour le cousin du Guide, le principal responsable de cette situation est tout trouvé : l’Occident !
En cette période de commémoration, Ahmed Kadhaf al-Dam saisit la balle au bon pour souligner qu’à l’occasion de «l’anniversaire du Printemps Arabe, nous devons exiger des excuses pour tous les Libyens, ceux dont les maisons ont été détruites, ceux qui ont subi des humiliations». Et puisque le moment s’y prête, il dénonce avec véhémence cette ‘‘résolution illégale de l’ONU sur la Libye’’ par laquelle l’humiliation d’hier et le scandale que vit le pays aujourd’hui ont été rendus possibles, et conclut fort logiquement : « Le Conseil de sécurité de l’ONU doit être tenu responsable pour ce qu’il a fait».
Plus précisément, que faire maintenant que mal a été fait ? Que faire maintenant que peuple libyen vit l’enfer ? La situation n’est pas désespérée quand on écoute le cousin du Guide Mouammar Kadhafi. Pour Ahmed Kadhaf al-Dam, la situation est exaspérante, mais la fatalité ne doit pas être la seule perspective, à condition, insiste-t-il, ‘‘que la communauté internationale cesse de se mêler des affaires de la Libye’’.
Dit autrement, le cousin de Feu le Guide dénonce cette communauté internationale qui après avoir installé les conditions de l’apocalypse en Libye, refuse de se retirer ; cette communauté internationale qui s’entête voire s’acharne à vouloir régler le conflit en Libye selon son bon vouloir et souvent au mépris de la volonté du peuple libyen ; cette communauté internationale qui ‘‘organise des réunions chaque jour en Tunisie, à Genève…’’ et qui, ce faisant, donne le sentiment qu’elle ‘‘ne veut pas que la crise s’achève.’’ Toute chose qui fait sortir Ahmed Kadhaf al-Dam de ses gonds : « Cela suffit ! »
Sera-t-il seulement entendu ?! Là est toute la question !
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