RDC: L’horreur a quitté les salles de cinéma pour s’installer dans le quotidien des populations

Les vidéos circulent sur les réseaux sociaux. Trois exactement. Sur la première vidéo qui a circulé, on voit des hommes en tenue militaire tirer sur des civils désarmés, majoritairement des mineurs.

Certaines victimes sont achevées à bout portant. Et ceci n’est pas l’extrait d’un film, mais bien une réalité, vécue près de la localité de Mwanza Lomba, en République démocratique du Congo (RDC). A la suite de la diffusion de cette vidéo sur internet, la justice s’en est saisie et sept militaires ont été arrêtés et accusés de crimes contre l’humanité par l’auditorat militaire du pays.

Publicité

Les deux nouvelles vidéos montrent encore des hommes en uniforme, qui tuent sans ménagement des victimes présentées comme des miliciens Kamuina Nsapu. Ici aussi, les victimes sont pour plusieurs des mineurs. Cette fois-ci, cela se passe près de la localité de Mfuamba et à Tshimbulu, toujours en RDC. Circonstances particulières, ces deux nouvelles vidéos sont diffusées après la découverte (pas la première) de fosses communes au Kasaï.

Comme quoi, dans de nombreuses régions de RDC, il n’est plus nécessaire d’aller dans les salles de cinéma pour affronter les scènes d’horreur ; elles font désormais partie du quotidien des populations…

La justice ne promet rien, mais essaye de rassurer

La justice se saisira-t-elle de ces deux nouvelles vidéos pour appliquer les rigueurs de la loi aux auteurs de ces exactions comme ce fut le cas après la diffusion de la première vidéo ? Rien n’est moins sûr. Pour le moment, l’auditeur général de l’armée congolaise le général-major Mponde, en charge de l’instruction, n’est pas formel, mais essaye de rassurer : « L’enquête vient seulement de commencer, toutes les suspicions de fosses communes et d’actes violents seront vérifiées… »

Pendant ce temps, les populations vivent comme elles peuvent, la peur au ventre. Et le plus insoutenable c’est de penser que d’autres abominations de ce genre ont sans doute eu lieu sans être filmées ; et pire, que d’autres sont sans doute en cours, que d’autres auront encore lieu…

Publicité

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité