Bombardement de la Syrie : la France et la Russie lancent un appel à la Turquie

Le 20 janvier dernier, la Turquie déployait ses forces armées sur le sol syrien, au niveau de la région d’Afrin. En effet, Ankara a décidé de partir en guerre contre une milice kurde, qualifiée de milice terroriste. Ainsi, après avoir fait part de ses menaces, Erdogan a décidé de lancer l’offensive. Cependant, celle-ci est très mal vue par la communauté internationale, qui une fois de plus, appelle à la retenue ainsi qu’au respect de l’intégrité territoriale.

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Mais comment une telle situation a pu dégénérer ? Tout serait en fait parti de la décision américaine de déployer un vaste programme d’entraînement visant à « professionnaliser » les garde-frontières arabes et kurdes. Cependant, ce programme d’entraînement serait dirigé par la milice YPG («Unités de protection du peuple»), un affront pour la Turquie qui considère cette milice comme dangereuse pour son intégrité.

Bien implanté en Syrie, le puissant allié russe a très vite décidé de réagir, condamnant fermement les agissements d’Ankara. En effet, il semblerait que Moscou souhaite privilégier les tractations au combat. Cependant, les diplomates russes vont devoir se heurter à l’indifférence du président turc qui semble plus déterminé que jamais. Ainsi, après la région d’Afrin, celui-ci semble vouloir attaquer Manbij, une autre ville syrienne sous contrôle kurde. Souhaitant par tous les moyens, se « débarrasser de cette croûte de terrorisme qui essaye de nous [la Turquie, Ndlr.] assiéger ». Sur le pied de guerre, les forces turques semblaient se préparer depuis plusieurs jours à une telle invasion.

De son côté, le gouvernement français a également assuré suivre la situation de très près. Florence Parly, ministre des armées à appeler la Turquie à cesser ses agissements, sur-le-champ. En effet, engagée elle aussi auprès de ses forces kurdes, la France trouve un intérêt tout particulier à défendre ses positions. Assurant également que les risques humanitaires étaient importants, Paris a appelé le Conseil de sécurité à se réunir afin d’évaluer les possibles dégâts mais également afin de tout mettre en œuvre pour qu’une solution politique durable soit trouvée.

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