Le conseil des ministres en sa séance du mercredi, a décidé de la sélection de cabinets spécialisés pour amorcer la phase d’élaboration des projets de construction de musées. Il s’agit du musée de l’épopée des rois d’Abomey, du musée Esclavage, résistance et mémoire Toussaint Louverture d’Allada, et du musée international des arts et civilisations du vodoun/orisha de Porto-Novo. Il y a même un volet spécifique de scénographie et éclairage muséal.
Le conseil des ministres a divulgué les noms des « cabinets de renom » avec qui le gouvernement à négocié pour s’occuper de ces projets (à lire ici) en partenariat avec des cabinets béninois. C’est là un acte concret dans l’ambition exprimée depuis par l’Etat béninois de faire du tourisme, « un pôle majeur de croissance économique », comme le précise le compte rendu du conseil.
Plus, même si le compte rendu ne le spécifie pas, il s’agit aussi et surtout d’infrastructures qui viennent donner un début de contenu à l’intension du gouvernement du président Talon de faire revenir au pays, les trésors royaux du Bénin emportés depuis 1892 en France, et dont la majorité se retrouve au musée du Quai Branly à Paris. Depuis que le gouvernement agite la question, beaucoup de voix se sont levées pour déplorer l’état des lieux au Bénin des infrastructures muséales.
Mais en attendant que ces musées annoncés soient des réalités, on peut désormais dire qu’il y a un début de modernisation du cadre muséal au Bénin, pour espérer une bonne conservation des œuvres. C’est une condition sine-qua-non pour accueillir ces biens culturels du Bénin en France. Autrement, il vaut mieux abandonner le projet de restitution. Maintenant, espérons que ces projets ne soient pas juste des annonces et qu’ils soient conduits avec sérénité, pour qu’au final le problème d’infrastructures muséales soit définitivement résolu, ne serait-ce dans ces localités
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