Cherté de la vie

La grande protestation des centrales syndicales
« Il  n’est un secret pour personne que depuis quelques mois, les populations de notre pays en général et les travailleurs de toutes catégories socioprofessionnelles se trouvent confrontés à un malaise jamais égalé lié essentiellement à la cherté de la vie non maîtrisée par le pouvoir du changement entraînant du coup un effritement sans précédent du pouvoir d’achat…

dans tous les ménages » a déclaré Dieudonné Lokossou  au nom de toutes les centrales syndicales du Bénin lors de la conférence de presse  organisée  hier à Cotonou par la Cstb, la Csa-Bénin, la Cgtb, la Cosi, l’Unstb et la Cspib. Au cours de cette conférence de presse, les Secrétaires généraux ont abordé successivement les sujets sensibles que sont la cherté de la vie et le pouvoir d’achat des travailleurs;  les libertés fondamentales dans le Bénin émergent; la problématique de la croissance économique et la crise énergétique au Bénin puis enfin les inquiétudes des citoyens par rapport à l’insécurité.  Ils se sont tour à tour prononcés sur  les différents points inscrits à l’ordre du jour.  Lokossou a en guise de conclusion,  déclaré que les  sujets évoqués ici sont d’actualité brûlante et sont d’une grande importance pour le développement économique et social du Bénin.  Le Secrétaire générale de la Cstb Gaston Azoua a déploré que « si au bout des lèvres les pouvoirs publics parlent des préoccupations objets de cette conférence, dans la pratique ils ne prennent aucune disposition pour leur concrétisation. »  La présente Conférence de Presse qui  intervient après la déclaration conjointe et le meeting de janvier 2008 est la sonnette d’alarme des Centrales et Confédérations syndicales qui entendent désormais poursuivre la lutte dans l’unité d’action en vue de la satisfaction des revendications tendant à l’amélioration du pouvoir d’achat déjà érodé des travailleurs et de la préservation des libertés.

Les Griefs des centrales syndicales

Le Gouvernement du Docteur Boni Yayi ne comble pas les attentes des travailleurs. Mêmes les dernières décisions à relent de propagande électorale prises par le gouvernement relatives à la gratuité de l’inscription des étudiants non boursiers et sans secours pour la rentrée académique 2008-2009 et la césarienne pratiquée sur les femmes en état de grossesse lors des accouchements n’ont aucun effet significatif dans l’immédiat. Il s’agit ici encore une fois des mesures à caractère utopique et publicitaire dont le but visé est sans doute de distraire l’opinion. Pendant que le pouvoir d’achat des travailleurs ne cesse de se détériorer, le
Gouvernement dit de changement a délibérément bloqué les négociations entamées depuis 2007 avec les Confédérations en violation flagrante de la convention N°98 de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) relative aux négociations collectives que le Bénin a ratifiée.

Marius Kpoguè

Laisser un commentaire