Municipales 2008

Une confusion généralisée
Hier, 20 avril 2008, les Béninois sont allés aux urnes pour élire les conseillers municipaux et locaux. S’il est vrai que le scrutin s’est globalement déroulé dans un climat apaisé, il est à observer cependant que de nombreuses failles ont été enregistrées dans l’organisation.

7ème et 9ème arrondissements, de léger retard enregistré
Dans ce quartier du 7ème arrondissement, les bureaux de vote installés dans l’enceinte de l’école primaire Sikè 3, ont ouvert entre 7 heures  et 8 heures 30 minutes. Un retard qu’on peut qualifier de  léger comparativement aux situations observées dans d’autres quartiers de Cotonou. L’ouverture des bureaux de vote du 9ème arrondissement  se situe également dans la même tranche horaire  que ceux de Sikècodji. Les électeurs ne se sont pas faits prier pour sortir massivement voter très tôt ce dimanche avant de vaquer à d’autres occupations.

Godomey, de nouveau pénalisé
Jusqu’à 14 heures hier, les habitants de Godomey n’avaient pas encore voté. Les urnes et autres matériels sensibles qui devraient servir au vote étaient introuvables. Sortis nombreux pour accomplir leur devoir citoyen, les électeurs ont très tôt compris que le cauchemar de la présidentielle 2006 revenait au galop. Il leur était incompréhensible qu’ils soient une nouvelle fois, encore oubliés. Pour certains d’entre eux, il s’agit purement d’un acte de sabotage. Pendant que d’autres crient à une mauvaise organisation.  Les membres des bureaux de vote et les représentants des partis politiques en lice étaient eux aussi désemparés. Mais, ils attendaient patiemment, espérant qu’un dénouement heureux surviendrait. Finalement, après certaines rumeurs, les populations sont allées défoncer la porte du magasin Cec d’Abomey-Calavi. Grande était leur stupéfaction de découvrir que les urnes, les bulletins de vote et le reste des matériels se trouvaient là.  
Cocotomey, cococodji et Tankpè même sort
A Cocotomey dans la commune de Calavi, le vote n’a pas eu lieu. Tout simplement parce que les bulletins de vote faisaient défaut. Les urnes et quelques autres matériels nécessaires à la tenue du scrutin étaient  cependant  disponibles. Les multiples requêtes des agents des bureaux de vote  sont restées lettres mortes.

Des  retards  criards à Akpakpa
 Du 1er  au 4ème  arrondissement  de  la ville de  Cotonou ,les  élections communales et  municipales et celles  des  quartiers ont  démarré avec  une à  cinq heures  de retard.  Par exemples  dans les  bureaux  de  vote  à l’ école  primaire publique de  Lom-Nava à Akpakpa, le  vote a réellement commencé  entre 11heures 45 à 12 heures.  Ce retard  n’a pas  empêché  les électeurs  de sortir massivement pour aller  accomplir  leur devoir  civique. Par contre  dans les  autres  bureaux de vote, l’opération a débuté  entre 8 heures   et 10 heures.  La cause  de ce retard est  due à l’absence  de matériels  sensibles tels que les  urnes, les  cachets à voter  et les scellés.

Ambiance dans les bureaux vote des  12ème et 13ème arrondissement
Les opérations ont démarré timidement et avec un petit retard dans la matinée d’hier dans les bureaux de vote des 13ème et 12ème  arrondissement de la commune de Cotonou. A l’école primaire publique d’Agla-Agongbomey  la mise en place du matériel a été effective après huit heures. Or depuis sept heures, l’heure réglementairement prévue pour le démarrage des travaux du scrutin des municipales, communales et locales d’Avril 2008 des électeurs  attendaient déjà pour voter. Les opérations commencent dans un premier bureau. Tous les électeurs déjà impatients précipitamment  tournent vers ce bureau. Ils se sont mis a se bousculer sur la porte de la classe abritant le bureau. Un agent de la compagnie républicaine de sécurité se pointe devant sans la moindre réaction. Derrière lui passe une autre personne qui affiche la liste des numéros devant voter à ce poste. Et la foule se dissipa aussitôt
 A l’Epp de Hlazounto les électeurs passent goutte à goutte dans les  bureaux accomplir leur devoir civique.  Les  files lentes traditionnellement observées  lors des échéances  électorales y sont rares. Le même  constat est fait dans d’autres bureaux de vote comme à l’Epp centre de Fidjrossè de Djominhoundjahitin de Houenoussou etc. Il faut noter que trop peu d’affluence a été observé sur les lieux où se déroule le scrutin dans ces arrondissements.

Marius Kpoguè, Roland Affanou et Esther Badou 

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