(Un nouveau projet naît)
« For away… » est le nouveau projet officiellement lancé le samedi 10 mai 2008 par l’association Okpara culture à l’occasion de la commémoration de l’abolition de la traite négrière et de l’esclavage qu’elle a marquée par plusieurs manifestations tenues à la place des martyrs à Cotonou.
Après environ quatre siècles de durée, la traite négrière et l’esclavage ont été abolis le 10 mai 1848. Les concernés se souviennent chaque année de cette date. Pour la 160ème année, cette journée ne s’est pas passée sous silence au Bénin. Et ce grâce à l’association Okpara culture à travers nombreuses activités q’elle a organisées et tenues samedi dernier à la place des martyrs à Cotonou. Ces manifestations ont été ouvertes par un exposé suivi de débat sur le thème « La traite négrière transatlantique et nous: comment aller plus loin?». C’était au prime abord, le moment pour le public ayant fait le déplacement de la place des martyrs samedi, de se souvenir de l’histoire de la traite négrière et de l’esclavage, de leur abolition et de la mémoire des victimes qu’ils ont faits. Ces êtres qui sont partis maltraités, torturés,…de l’Afrique. Il s’agissait également d’un espace de réflexion offert par Okpara culture dans le but de trouver un canal pouvant conduire l’Afrique plus loin dans l’abolition de toutes sortes d’esclavage. Ceci engendra, à en croire Gilles Bokpè Aladé président de l’association Okpara culture, la destruction du triangle de honte dont les trois sommets sont les vendeurs, ceux qui ont été vendus et les acheteurs d’esclave. Et ceci pour une reconstruction de l’Afrique. Aux dires du professeur Albert Tudieshe, il faudra, pour atteindre cet objectif, que l’africain sache qu’il a un passé glorieux qui ne se résume pas seulement à la traite négrière et à l’esclavage; qu’il y est des atouts qu’il pourra exploiter pour la reconstruction de son continent. C’est, entre autres, dans cet optique que l’association Okpara culture a mis sur pied il y a un mois, le projet «For away…» (Loin devant…).
Ce projet se veut à travers diverses et importantes activités commémorer et faire vivre dans le quotidien de l’africain la mémoire de ses ancêtres morts dans l’humiliation, la déshumanisation totale et absolue d’une part et appeler les populations africaines des Amériques, des Caraïbes et celles des autres horizons qui ont été victimes de ce génocide à prendre conscience et à œuvrer pour le développement de l’Afrique d’autre part, a expliqué Christel Akofa Gomez. C’est un projet d’une envergure mondiale.
Après l’exposé et le lancement de ce projet, une veillée culturelle a suivi. Elle a été animée par plusieurs groupes dont les towara, les guénis, les wagnilo, et les bourians de la musique afro béninoise. Aux côtés de ces groupements, il y avait aussi un orchestre de reggae. Une manière pour l’association d’anticiper sur la célébration de l’anniversaire de la mort de Bob Marley décédé le 11 mai 1981 à l’âge de 36 ans.
Créée le 28 décembre 1998, Okpara culture a pour objectif principal de promouvoir la culture béninoise et africaine en générale. Son siège est à Cotonou.
Blaise Ahouansè
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