Lettre ouverte de la Cstb

/food/azoua.jpg » hspace= »6″ alt= »Gaston Azoua, Sg Cstb » title= »Gaston Azoua, Sg Cstb »  » />Les nouvelles exigences sur la titrisation à l’Etat

La Confédération syn-dicale des travailleurs du Bénin (Cstb) vient d'adresser une nouvelle lettre ouverte au ministre de l'économie et des finances puis au ministre du travail et de la fonction publique au sujet de la titrisation des dettes salariales de l'Etat.  " Ensemble avec les travailleurs, la Cstb continue d'exiger de la part du gouvernement l'actualisation de la dette, l'obtention d'un taux d'intérêt plafond auprès des banques et autres acquéreurs des titres puis l'obtention de facilités de cession des titres à l'extérieur du Bénin»

La confédération de Azoua fait remarquer certains travailleurs ou retraités qui , charmés au départ par l'opération ont accouru vers les banques, des liasses de titres  Csce sous le bras, et des myriades de rêves dans la tête , en sont sortis avec le tournis et la déception. " Pour ceux qui commencent à y voir clair il s'agit d'une opération «trompe l'œil» assortie de conditions ruineuses " souligne la lettre ouverte.

Désolation

Les militants de cette organisation syndicale avaient exprimé leur désolation sur l'opération titrisation. " Non  à la transformation de l'opération de titrisation des créances salariaux en une opération Soaga bis " martèle Paul Essè Iko, Secrétaire général  adjoint de la confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb). " Non au maintien des travailleurs en position de victime facile et perpétuelles "  ajoute un autre responsable  de  cette centrale   dans une  déclaration   en date du 03 Juin dernier.
Le gouvernement a procédé le 23 mai dernier,  à la mise en œuvre de l'opération  de titrisation des dettes salariales par la distribution officielle de 86 titres à des travailleurs.
Depuis lors,  des  explications diverses  sont données par des fonctionnaires.  . il est dit que  les créances de l'Etat pour chaque travailleur seront morcelées en titre annuel d'une valeur de 500.000f Cfa payable par le trésor public  et seront étalées  au besoin sur dix ans maximum. Ces titres peuvent faire l'objet  de dons, de legs ou de cession à des tiers ou à des institutions financières. " Il faut préciser que pour chaque titre cédé le travailleur pourra perdre jusqu'à 20,50% de la valeur nominale de ses titres. Ainsi, pour dix titres de 500.000f soit un total de cinq millions de francs Cfa le travailleur peut perdre entre un million et deux millions francs Cfa. ", selon la déclaration de la Cstb. " Et c'est ici qu'interviennent  les affaires de décote et  du taux de cession "  selon la même   déclaration. Elle poursuit en contestant que le gouvernement ne semble se préoccuper de la nécessité d'obtenir des facilités de cession auprès des banques des autres pays de la sous région ; " Ce qui contribuerait à diminuer l'envolée probable des taux d'intérêt sur les titres à l'intérieur du Bénin ", dénonce  la Centrale de Gaston Azoua.

Marius Kpoguè

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