Ils sont plus sollicités qu’avant, tant les drames, accidents, incidents et autres dangers évoluent à un rythme croissant dans le pays. Leur sirène assourdissante bruite désormais dans tout Cotonou et dans plusieurs autres localités du pays. Inlassables, les sapeurs pompiers sont toujours aux aguets, répondant aux multiples sollicitations, de jour comme de nuit, d’où qu’elles viennent.
Un progrès remarquable dans cette corporation autrefois objet de beaucoup de critiques. « La structure se porte de plus en plus mieux par rapport au passé, car l’Etat a pris l’initiative de nous doter progressivement d’importants moyens depuis quelques années » se réjouit le Lieutenant colonel Laurent Amoussou, commandant du Groupement national des sapeurs pompiers du Bénin. Pour lui, cela est heureux d’autant plus que les populations manifestent désormais un intérêt particulier pour le service que ce corps des forces armées leur rend. Cinq véhicules ambulances des sapeurs pompiers circulent en permanence dans la seule ville de Cotonou. Parfois, les agents sont acculés, mais ne désarment pas, selon une autre source proche de ce groupement. En moyenne, 20 interventions par jour et près de 500 par mois pour tous les cas d’urgence, selon la même source. Le travail à abattre est toujours immense et non moins pénible dans une ville de Cotonou où les embouteillages sont nombreux et monstrueux. Rallier à temps, les lieux des drames, n’est donc pas souvent chose aisée pour eux, mais cela n’émousse guère leur ardeur. « Il faut préciser que les sapeurs pompiers sont d’abord là pour la protection civile et des secours d’urgence de tous ordres au profit de tous les béninoise en danger » souligne, par ailleurs le Commandant Amoussou. Entre autres difficultés auxquelles fait face encore cette corporation, figurent le déficit de collaboration entre elle et les populations ; l’insuffisance de la couverture nationale, les problèmes d’effectif et de manque de moyens matériels spécifiques. Le Bénin compte à ce jour 450 agents sapeurs pompiers, alors qu’il en faut 1200 pour couvrir les besoins actuels, selon une autre source de cette corporation qui insiste par ailleurs sur l’obligation pour tous les béninoise d’accompagner d’une manière ou d’une autre, cette corporation dans sa si noble et si difficile mission.
Christian Tchanou