Conflits d’affaires

Les opérateurs économiques du Mono Couffo découvrent le CameC-Ccib
Après les opérateurs économiques des départements du Zou et des Collines, ceux  du Mono et  du Couffo  ont été  largement informés et sensibilisés hier jeudi  sur le   Centre d’arbitrage, de médiation et de  conciliation du Bénin ( CameC) de la Chambre  de commerce  et d’industrie du Bénin ( Ccib) et  ses diverses prestations en matière  de règlement des litiges  d’affaires. C’était dans  la salle  de conférence  de l’hôtel  « Le Baron »  à  Lokossa.

Confidentialité, célérité et confiance. C’est  le credo   du  Centre d’arbitrage, de médiation et de  conciliation du Bénin ( CameC) de la Chambre  de commerce  et d’industrie du Bénin ( Ccib), dont les responsables  au plus haut niveau  font découvrir  à tous les opérateurs  économiques  du Bénin, depuis  quelques jours. La  tournée  qu’ils ont  entreprise   pour ce faire, depuis   le début de cette semaine, les  a  conduits hier  dans les départements  du Mono et du Couffo, pour y rencontrer les opérateurs économiques locaux. Ils étaient  plus d’une cinquantaine  conviés à une séance  d’information  et de sensibilisation  qui  s’est tenue   dans  la salle de conférence de l’hôtel  « Le Baron » de Lokossa. «Le CameC-Ccib est le fruit  de notre  commune ambition. Votre  présence  massive,  ici témoigne  de l’intérêt  que vous portez  à cette  structure et à ses activités » a déclaré  Mr Eric  Fructueux Assogba, le  Président  du CameC-Ccib. «Un  mauvais arrangement  vaut mieux qu’un   bon procès, dit-il,  montrant  les grands avantages  qui s’offrent  désormais  aux opérateurs   du Mono-Couffo  et de tout le Bénin entier. «  Le CameC-Ccib  est  votre  outil. C’est  un instrument  créé  par vous  et pour  vous » a- t- il  aussi  déclaré  à l’assistance , annonçant par ailleurs  que pour  les trois premiers  mois,  le CameC-Ccib  ne prendra pas un seul franc pour régler  les litiges  commerciaux  et autres  conflits  d’affaires, allant de 0 à 500.000 Fcfa pour tous les opérateurs économiques  qui l’auraient sollicité.
 Créé  en effet  par décret N°2003-347 du 1er septembre 2003, le CameC-Ccib  est mis  à la    disposition  des femmes  et  des hommes d’affaires  pour le règlement amiable des différends  commerciaux  qui peuvent  les opposer. Selon Mme  Lise K. Houadjèto, la Secrétaire permanente,   cette institution  veille  à la bonne administration  des procédures  de règlement ;  met  à la disposition  des parties une liste  d’arbitres  agréés ; permet  d’obtenir  une justice  plus rapide, plus simple et plus  adaptée à la  nature  du  litige ;  aide  à sécuriser  les investissements. Elle précise  également que la décision  rendue  par les arbitres  a autorité de  chose  jugée. « Non seulement,  la manière  de nous saisir  est simple, mais elles est également   simple dans la procédure  du règlement » a aussi souligné Mme Houadjèto.
Si aujourd’hui, le CameC-Ccib , créé depuis 2003, devient plus dynamique, cela été possible grâce  au Programme  du Millénium  challenge account Bénin qui l’appuie fortement. Représentant  cette institution hier à Lokossa, Mr Gaétan  Koukponnou a indiqué  que la conviction  profonde  du Mca-Bénin  est de rendre   plus efficace , CameC-Ccib, qui sera  un grand atout  pour l’afflux  des investissements  au Bénin.

Quand  et comment saisir  le CameC-Ccib ?
L’arbitrage  que propose  le Camec-Ccib  est un mécanisme  par lequel, le litige  est définitivement  tranché  par  un ou  trois arbitres  librement  choisis  par les parties ; et ce dans  un délai  déterminé. Le règlement  est sanctionné par une  sentence arbitrale.  Quant à la médiation  et la conciliation,  les parties  recherchent  ensemble  à établir  les bases  d’un  accord  avec  l’aide  du Médiateur/ Conciliateur. Ces  procédures  s’achèvent  par la  rédaction  d’un procès  verbal  de médiation  ou de  conciliation, susceptible d’homologation par  le Tribunal  compétent. A la question  de savoir quant peut-on  saisir  le CameC-Ccib,  posée par plusieurs participants, les responsables  leur  ont répondu  que cela  se fait  quand le litige  naît  des  relations d’affaires régies par un contre  portant  la mention d’une clause  compromissoire. En l’absence  d’une clause compromissoire, les parties  conviennent   par un  compromis, de soumettre  le litige  né de  leurs  relations  d’affaires. Toutes  les catégories socio-professionnelles peuvent  s’adresser  au CameC-Ccib ; entre autres, les  industriels, les commerçants, les prestataires  de service, les agriculteurs, les pêcheurs, les banques, les institutions  de garantie, les établissements financiers, les transporteurs, les organisations  de la société  civile, mes consultants , les architectes, les praticiens  de droit, etc.
Présent également à cette séance  de sensibilisation, le représentant du ministère de la justice, le magistrat  Nicolas Assogba a rassuré   les opérateurs  économiques de ce  qu’il n’y aura  aucun conflit  d’attribution  entre le CameC-Ccib et  les institutions  judicaires. «Ce sont  deus institutions  qui n’ont  pas  les mêmes prérogatives » précise-t-il,  ajoutant  toutefois  qu’elles  travailleront de façon complémentaire. Ainsi, par exemple,  en cas de problèmes liés à la sentence arbitrale contestée par l’une des parties,  elle  peut  faire  recours au juge  étatique  pour examiner certains  contours du dossier en litige, notamment la forme, mais jamais le fond.

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