Nago semble être assuré de garder le perchoir
Alors que l’épineuse question de contrôle de la gestion du président Mathurin Nago qui pourrait servir de soubassement à sa destitution revient sur le tapis, l’arrivée des députés transhumants Zéphyrin Kindjanhoundé de la Rb et Justin Agbodjèté de Add dans la mouvance présidentielle éloigne apparemment cette menace. L’épée de Damoclès qui planait avec insistance sur la tête du président Mathurin Coffi Nago semble s’éloigner avec la transhumance des députés Zéphyrin Kindjanhoundé et Justin Agbodjèté. En effet, depuis quelques mois, fort de leur majorité, les députés des G4, G13 et Forces Clé ont rejeté le rapport d’activités de la deuxième session de 2007 du président Nago et initié une commission de vérification de sa gestion. Ce qui a très tôt donné interprétation à l’éventualité d’une destitution du président du parlement. Et tout semblait aller dans ce sens. D’aucuns estiment que cela est d’ailleurs toujours d’actualité. Pour pourvoir réussir à destituer le président de la Représentation nationale, la loi prescrit qu’il faut les 2/3 des 83 députés soit 56 voix au moins. Or aujourd’hui, l’obtention de ce quota se révèle quasiment impossible. En effet, les députés des G4, G13 et Forces Clé n’étant plus que 45 avec la défection des sieurs Kindjanhoundé et Agbodjèté, l’équation se complique ainsi pour les initiateurs du projet de destitution qui n’étaient pas encore au bout de leurs peines. Car, non seulement l’effectif du camp présidentiel se renforce, mais aussi les forces semblent s’équilibrer quand bien même il y a toujours une différence de voix. Au vu donc de ce revirement de situation, il apparaît évitable la destitution du professeur Mathrin Nago. A moins que le coup ne soit exécuté par les députés de son propre camp comme le chuchotent certains.
Benoît Mètonou