Agapit Napoléon Maforikan

/food/assembleenationale.jpg » hspace= »6″ alt= » » title= » »  » />« Les députés doivent se réconcilier avec eux-mêmes… »
La crise à l’Assemblée nationale et la lever de bouclier de la classe politique contre le régime du changement ont fait réagir Agapit Napoléon Maforikan. Face à des journalistes qu’il a rencontrés vendredi dernier il invite les parlementaires à la négociation et fustige l’attitude de la classe politique.

«La gestion du parlement est plus complexe que celle des autres institutions de la République ; le parlement étant un petit Etat» fait observer M. Maforikan. Dès lors souligne t’il, le Président de l’Assemblée Nationale doit être un homme de rassemblement et ce « tas d’ordure qui recueille toutes les immondices sans rechigner ». Il invite en plus les députés mécontents à savoir raison garder pour ne pas paralyser la vie parlementaire. Tout en comprenant la frustration légitime de certains députés qui avaient soutenu la majorité présidentielle pour la mise en place de l’actuel bureau, il les invite à ne pas faire le jeu de ceux qui veulent le blocage et à éviter de considérer la destitution du Président Nago comme une conditionnalité de la normalisation de la situation.

Réagissant à la situation politique nationale, il fustige « la guérilla qui empêche le président Boni Yayi de mettre en œuvre, dans une ambiance sereine et un climat sain, son ambitieux programme pour la reconstruction de notre pays». Il s’agit d’une démarche récurrente de la classe politique de notre pays depuis les indépendances, qui s’illustre par le regroupement de ceux  qui ne sont pas au pouvoir contre celui à qui le peuple a donné mandat afin de faire pression sur lui pour le faire plier et obtenir ce qu’ils veulent. « Une forme de chantage qui doit changer » fait observer Agapit Napoléon Maforikan. Ce qui devrait prévaloir souligne t-il c’est qu’à l’instar des Etats-Unis où on a vu l’opposition démocrate et le candidat démocrate soutenir le plan de sortie de crise élaborée par l’Administration Bush, c’est que «tous les Béninois réalisent l’union sacrée  derrière le président de la République afin de contribuer à juguler la crise mondiale dont les répercussions sur les pays pauvres très endettés s’avèrent désastreuses». Il invite en conséquence les populations à ne pas verser dans la condamnation facile comme le font ceux qui attaquent le chef de l’Etat. En deux ans, poursuit-il, notre pays est devenu un vaste chantier qui suscite l’admiration de beaucoup de compatriotes et de partenaires. «Cette révolution en douce amorcée par le Dr Boni Yayi ne plait pas à tous. Mais point n’est question de se décourager» indique pour finir Agapit Napoléon Maforikan.

Ludovic D. Guédénon

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