Le Bénin coupé du monde
De 10 heures de la matinée jusqu’à l’heure où nous mettions sous presse hier, il était impossible d’accéder au service internet. Les Béninois ont été privé de leur droit à la communication sans explication aucune.
Interrogé, le fournisseur principal Bénin Télécom a reconnu que la panne lui incombait sans toutefois dire avec précision son origine. Les multiples tentatives pour en savoir plus ont été vaines. Or, il n’est plus à démontrer l’utilité de cet outil de communication dans la vie de l’homme. Nul n’ignore plus que l’Internet sert, outre son rôle de communication, aux étudiants et enseignants de toutes catégories à faire des recherches. C’est également de nos jours un outil prépondérant dans les rapports entre hommes d’affaires. Autrement, pour l’économie. Il est donc facilement imaginable le dommage causé à tous les usagers de l’Internet. Une pareille coupure avait déjà eu lieu, il n’y a pas très longtemps. Hier, c’était également le même scénario. Alors que Bénin Télécom dispose quand même des atouts pour offrir un service Internet de qualité, on ne comprend guère ce dysfonctionnement. Est-ce un problème technique ? Les Béninois veulent savoir. Ou alors est-ce une affaire similaire à celle de la Sbee qui faisait croire aux populations que ces coupures intempestives étaient dues à des pannes techniques alors que c’était du au non paiement des redevance au Ghana.
Et quand on crie sur tous les toits chaque jour que Dieu fait que le Bénin est engagé sur la voie de l’émergence, on se demande bien la signification qu’ont de ce mot ceux qui l’emploient. Mieux, le Chef de l’Etat n’a jamais manqué une occasion pour affirmer sa volonté de faire du Bénin le quartier numérique de l’Afrique. Il semble apparemment et malheureusement que la route soit encore longue et très longue.
Benoît Mètonou