Joachim Dangnivo confond Hountondji et Houédjissin

Le 12 septembre dernier, comme s’ils s’étaient donné le mot, le conseil politique du chef de l’Etat, Alexandre Hountondji et le directeur général de l’Agence de réhabilitation de la cité historique d’Abomey (Archa) ont déclaré sur des chaînes de télévision différentes de la place que Urbain Pierre Dangnivo, qui est porté disparu depuis plus d’un mois a un frère qui était déjà porté disparu depuis plusieurs années.

Une déclaration qui a indigné plus d’un Béninois ainsi que la famille de l’intéressé. Car, que de pareils propos soient déclarés par un conseiller du chef de l’Etat, on pouvait en déduire que c’est la thèse qui est partagée au sommet de l’Etat. Suite donc à l’indignation des uns et des autres, surtout des collègues et de la famille de Urbain Dangnivo, son frère annoncé pour disparu s’est dans un premier temps exprimé par téléphone le mardi dernier lors du sit-in des  travailleurs du ministère des finances. Mais hier, lors du sit-in, il est apparu en chair et en os. Bien vivant. Il a parlé et a expliqué que ce fut pour cause de problèmes qu’à un moment donné, il ne pouvait communiquer avec ses parents. Ce qui n’est aucunement synonyme de disparition. Dès lors, on se demande ce qui a poussé ces deux personnalités à le déclarer disparu depuis plusieurs années. Qu’ont-ils voulu signifier par une telle déclaration ? Aujourd’hui, à l’analyse de leurs propos, on a l’impression qu’ils ont banalisé la disparition d’ Urbain Dangnivo. Apparemment, une vie humaine a peu d’importance pour eux. Si non comment comprendre que pendant que toute une famille, tout un peuple est émue par la disparition d’un des leurs, des pères de famille, des personnalités avec leur niveau intellectuel et de responsabilité dans l’appareil étatique se permettent de dire que Joachim Dangnivo était déjà porté disparu il y a plusieurs années. La conséquence de ces propos est qu’on ne devrait pas s’en formaliser. Au nom de quoi devrait-on réduire la vie humaine à rien du tout ?

La politique, les intérêts personnels et égoïstes ou les prébendes et les postes politiques qu’on occupe devraient-ils conduit à un tel dénie de la valeur humaine ? Apparemment, la déconfiture et la déchéance morale ont commencé il y a bien longtemps dans le rang des aînés. Celui qu’ils ont déclaré perdu est apparu. Que peuvent-ils dire aujourd’hui ?

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