Les députés maintiennent la caution à 100 millions

100 millions de francs CFA. Tel sera le montant de la caution pour être candidat à l’élection présidentielle de 2011. Malgré la seconde délibération demandée par le chef de l’Etat Boni Yayi, les députés ont rejeté en bloc les propositions du chef de l’Etat.

Ils l’ont fait savoir à travers le vote émis hier à l’hémicycle à la suite de l’examen de ce dossier. Autrement dit, l’article 12 querellé de la proposition de loi portant règles particulières pour l’élection du président de la République n’a pas changé. Conformément aux dispositions de l’article 90.3 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale, il faut une majorité absolue pour que ce vote soit valable. Ce qui fût fait puisque les députés, après le vote ont obtenu 47 voix pour, 28 contre et 1 abstention. Outre ce vote, le député de l’UN Epiphane Quenum a demandé conformément aux dispositions de l’article 57 de la Constitution, une demande de promulgation de ce texte en procédure d’urgence. Ce qui a été accordé par un vote de 52 voix pour, 0 contre et 0 abstention. Désormais, plus de doute, l’opposition vient d’avoir une fois encore le dessus à travers ce vote majoritaire et conserve la caution pour être candidat à la présidentielle à 100 millions de francs CFA. Dans les explications de vote, les députés Wallis Zoumarou, Célestine Adjanohoun, Eric Houndété, Raphael Akotègnon, Gabriel Tchocodo et d’autres ont approuvé cette caution de 100 millions FCFA.

Ils avancent comme arguments qu’il n’y aura plus de candidature fantoche, plus de président aventurier, celui qui veut aspirer à la magistrature suprême doit ménager sa monture. Pour certains d’entre eux, c’est le minimum. D’avis contraire, les députés de la mouvance présidentielle tels que Amadou Taiyo, Chabi Sika Karimou, Orou Sé Guéné, Soulé Sabi Moussa ont souhaité que ce montant soit revu à la baisse. Pour certains, il faut couper la poire en deux, c'est-à-dire 50 millions FCFA, pour d’autres, il faut simplement 20 millions FCFA. Finalement, ce sont les députés de l’opposition majoritaires qui ont eu le dessus sur leurs collègues de l’opposition.

Ismael Kèko

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