LE BENIN PAYS DE CONTROVERSES ET DE PARADOXES

26 Octobre 1972  –  26 Octobre 2010

Eclairage et précision  sur les zones  d’ombre,  pour une bonne appréciation de cet évènement, en rapport avec le bilan  de nos cinquante (50) premières  années  d’indépendance.

INTRODUCTION

Il y  a trente huit (38) ans intervenait au Dahomey, le coup d’Etat du 26 Octobre 1972. Que faut-il savoir de cet évènement pour éviter la confusion et écrire, avec clarté,  l’histoire de la lutte de notre vaillant peuple, avant et après son indépendance nominale, le 1 er Août 1960 ?

Notre jeunesse, la jeunesse béninoise, reste sans cesse à la recherche de  « modèles » auxquels elle voudrait s’identifier. Ces modèles ont toujours existé cependant et continuent  de nous côtoyer au quotidien. Mais, pour les identifier, il faut une dose de  conscience politique, socioculturelle et patriotique. En effet, il y a eu dans le passé, nos valeureux aînés tels :

– Louis HOUNKANRIN qui fut déporté et exilé au GABON,

– Tovalou QUENUM

– Dorothée LIMA, sans compter nos héros Béhanzin, Kaba et Bio Guéra, qui ont animé les luttes du peuple colonisé contre la domination étrangère. La différence fondamentale entre nos héros et les aînés intellectuels était que ces derniers luttaient pour obtenir la considération et les mêmes droits que le colonisateur, en un mot l’assimilation.

Il n’est pas superflu de chercher à comprendre les tragiques évènements de THIAROYE, au Sénégal, où des troupes d’Afrique noire, de retour à Dakar  après avoir participé à la libération de la ‘’chère France’’ devaient constater, non sans surprise, les écarts et les distorsions inadmissibles entre les droits à leur verser, en rapport à ceux octroyés à leurs frères sénégalais, originaires des quatre communes que furent Saint-Louis, Dakar, Rufisque et Gorée; qui jouissaient de la citoyenneté française. Ces soldats noirs s’étaient révoltés et, sous le prétexte de les amener discuté hors des casernes, ils avaient été massacrés jusqu’aux derniers contestataires.

En considération de ce qui précède, on peut dire qu’au Dahomey, le coup d’Etat du 26 Octobre 1972 a constitué l’aboutissement d’un long processus de luttes et de résistances de la classe ouvrière, des intellectuels patriotes, civils et militaires de notre pays.

Voilà pourquoi la révolution du 26 Octobre 1972 avait été accueillie avec enthousiasme par notre peuple longtemps opprimé et exploité.

Venant des armées françaises et reversé dans les forces armées nationales

le 1er février 1963 avec rang de Sous-officier subalterne, nous étions en service au S/GA (Sous-Groupement d’Appui) qui sera, plus tard, le 3è Bataillon Interarmes des forces armées nationales (3è BIA). Nous avions évolué jusqu’au grade d’Adjudant-chef avant de passer dans la hiérarchie des Officiers.

Nous nous devons donc, au double titre d’acteur et de témoin, d’apporter les clarifications nécessaires à la bonne lecture du mouvement du 26 Octobre 1972.

LES CONTROVERSES

Il est aujourd’hui établi que c’est bien le Commandant Mathieu Kérékou qui s’était rapproché du Capitaine Janvier ASSOGBA assumant le commandement du Sous-Groupement d’Appui, en son domicile à Ouidah, aux fins d’échanger leurs points de vue sur la situation sociopolitique qui prévalait dans le pays.

En effet, depuis les graves et sanglants évènements qui avaient caractérisé

les élections présidentielles et législatives « départementalisées » de Mars 1970 avec le Directoire  Militaire,  le pays allait très mal sous la conduite du Conseil

Présidentiel qui avait succédé au Directoire Militaire. Rappelons que le Directoire Militaire, présidé par le Colonel Paul Emile de Souza, avait comme membres, les Colonels SINZOGAN Coffi Benoît et Irokpa Maurice KOUANDOTE.

Pour la connaissance que nous avions des différents acteurs militaires, il faut croire que le chef de bataillon Mathieu KEREKOU n’aurait jamais pris, seul, l’initiative de se rapprocher de Janvier ASSOGBA sans que cela ne lui fut suggérée par le Colonel Alphonse ALLEY. Les faits devraient d’ailleurs démontrer,  par la suite, au travers des propos tenus à ses pairs de Ouidah par Mathieu KEREKOU  ainsi qu’il suit :

 » Pour lui, le Colonel Alphonse ALLEY était l’homme tout indiqué pour

jouer les premiers rôles » (cf. Propos véhiculés par Janvier ASSOGBA).

Curieusement, le capitaine ASSOGBA, lors de sa prestation sur Golfe Télévision le dimanche 30 décembre 2007, avait pris soin d’ignorer le Colonel

Alphonse  ALLEY, tout comme il avait rejeté toute participation de Mathieu KEREKOU à l’action du 26 Octobre 1972. Omniscient et omnipotent, Janvier ASSOGBA s’était arrogé tous les rôles. C’est ainsi qu’il aurait été juste aux côtés

de l’Adjudant-Chef Philippe AKPO, dans l’assaut contre la  Présidence de la République afin, devait-il dire, de s’assurer qu’il n’y avait pas de grabuge. Ce même personnage devait aussi se retrouver plus tard à l’ancienne Maison de la Radio où, grâce à sa présence, un fâcheux  incident avait pu être évité, toujours selon, lui. On pourrait alors lui demander  où se trouvait le Capitaine Michel AÏKPE et ce qu’Il faisait, lui  qui commandait le détachement de parachutiste dépêchés sur le site de l’ancienne maison de la radio ?

PRECISIONS UTILES

(1) Comme par hasard, le Colonel  Alphonse ALLEY s’était trouvé à l’ancienne maison de la radio dans l’attente  de lire  le  texte de la Proclamation du 26 Octobre 1972. Bien entendu, la probabilité d’une telle intrusion avait été envisagée par ceux de Ouidah qui avaient pris des dispositions conséquentes pour empêcher une telle trahison.

– Tout ce qui est ici rapporté pourrait être confirmé par le doyen SOUDE Roger, agent de l’ORTB de permanence ce jour-là à l’ancienne maison de la radio.

En réalité, c’est feu l’Adjudant BARA Codjo Joseph des Commandos, qui

s’était opportunément et énergiquement opposé, arme au poing, à la tentative du

Colonel Alphonse ALLEY. De même et toujours sous la menace de son arme, BARA avait contraint  Mathieu KEREKOU à lire la « Proclamation ». On se rappelle encore la voix chevrotante et sans virtuose de Mathieu KEREKOU sur les premières lignes de ladite  Proclamation.

(2) Dans ses dénégations sur Golfe- TV, le 30 décembre 2007, Janvier

ASSOGBA avait, par ailleurs, affirmé qu’il n’’avait jamais eu recours au Président  AHOMADEGBE, dans le cadre des actions qui avaient conduit au 26 Octobre 1972.

Certes, son égocentrisme et sa trop grande suffisance ne pouvaient guère

lui permettre d’avoir le sens de l’anticipation que son collègue Michel AIKPE, avait eu si heureusement  en tant que Ministre de l’Intérieur  et de la Sécurité.

En effet, le Président AHOMADEGBE avait fini par savoir qu’il se  passait des choses assez intrigantes à partir du camp militaire de Ouidah.

Le capitaine AÏKPE, tout aussi impliqué dans les préparatifs du 26 Octobre, avait discrètement instruit le commissaire TCHlAKPE Pascal, Directeur  National de la Police au moment des faits, de confirmer au Président AHOMADEGBE, l’effectivité des informations à lui parvenues en prenant soin de préciser que c’était à son profit, lui AHOMADEGBE.

Les historiens auront la charge de situer ces personnages dans les rôles joués par chacun d’eux dans l’organisation et le déroulement du coup d’Etat du 26 Octobre 1972.

(3) Il faut cependant remercier le capitaine ASSOGBA pour son appréciable contribution à la compréhension que Monsieur Adrien Ahanhanzo GLELE, bien que vertement martelé par ASSOGBA, avait été le Rédacteur en Chef de la Proclamation du 26 Octobre 1972. Mais alors, était-il possible à un cadre de son rang (il est Ingénieur Agronome), de trouver l’inspiration nécessaire à la rédaction du texte de la Proclamation, s’il n’avait pas été au courant des détails du scénario en dépit de la distance â laquelle les déclarations de son « mentor » voudraient le tenir ? Au nombre des initiateurs devrait figurer en bonne place, selon nous, le Colonel Alphonse ALLEY dont Mathieu KEREKOU avait avancé le nom comme « le Chef tout indiqué pour jouer les premiers rôles ». De ce qui précède, il est à retenir que l’incident survenu dans les locaux de l’ancienne maison de la radio n’était pas fortuit.

Ce coup d’Etat, dont la Proclamation s’était terminée par « Vive la révolution » avait ouvert pour le pays des perspectives nouvelles. Le Discours Programme de Construction Nationale et de Politique Nouvelle d’Indépendance Nationale intervenait le 30 Novembre 1972 et devait sonner l’éveil de toute l’Afrique noire exploitée et opprimée.

Ce discours devait aussi marquer la division en deux clans antagoniques du peuple béninois: les révolutionnaires marxistes et les contre-révolutionnaires.

C’est sur ce fond de scission que devait intervenir le coup d’Etat manqué du 22 Janvier 1975 qui aurait fait basculer le peuple béninois dans la guerre civile, sans la clairvoyance et le patriotisme de quelques officiers, sous-officiers et hommes du rang au sein même du 3è bataillon Inter-armes de Ouidah. Ce fait mérite à notre avis, de profondes réflexions afin de nous impliquer davantage dans la construction du Bénin émergent.

En effet, après les multiples et vaines combinaisons des classes politiques

ultérieurement au 1er Août 1960, le coup d’Etat du 26 Octobre 1972 marquait enfin pour le peuple béninois une libération. Il faut cependant souligner  quelques unes des insuffisances contenues dans le Discours Programme du 30 Novembre 1972, notamment dans son avant-propos qui dispose :

« Il y a de l’argent dans ton pays.

Je ne te demande pas de me le donner pour des fins personnelles

Je gagne quinze (15) francs par mois.

C’est ma solde et elle me suffit.

Je veux tout simplement que tu saches qu’il y a eu dans ce pays, trois personnes qui gagnaient chacune inutilement vingt cinq (25) francs par mois.

Désormais et pour compter du 26 Octobre 1972, les soixante quinze (75)

francs resteront dans les caisses de 1 ‘Etat ».

A la suite de cette vision idéaliste que soutenaient l’engagement patriotique et la ferveur populaire, une série de mesures économiques et administratives liées à l’inexpérience, avaient été prises à l’endroit du peuple et de ses dirigeants, avec cette formule célèbre qui reste encore d’actualité pour le Bénin émergent :

‘’Il s’agira de liquider définitivement l’ancienne politique à travers les hommes, les structures et l’idéologie qui la portent’’.

Les révolutionnaires apprendront à leurs dépens  que l’idéologie n’a jamais nourri son homme et que, pour les cinq besoins fondamentaux que sont : se nourrir, se loger, se soigner, s’instruire et s’habiller, l’argent reste toujours le dénominateur commun et essentiel. Cependant, l’argent ne doit être considéré que comme un moyen mais jamais un but.

Pire, l’argent restera toujours la source de tous les maux et si d’aventure il était mal utilisé comme c’est actuellement le cas à travers les quatre coins du monde, on parle alors de récession. Comme par hasard, l’argent de Monsieur Kovacs fut la première « bombe » du réseau Jacques Foccart pour liquider définitivement la révolution du peuple béninois à travers son premier  responsable, Mathieu KEREKOU.

 

Le Béninois Lambda comprendra que feu Kovacs était un opérateur économique français (Agent de change) qui avait infiltré presque tous les gouvernements des pays africains anciennement colonisés, jusqu’à Madagascar.

Il était chargé de foumir  à ces gouvernements, les appareils et matériels de bureaux de tout genre.  En réalité, Monsieur Kovacs était au Dahomey, le chef local du service français d’espionnage pour le compte de la France.

L’affaire Kovacs était donc une réelle et grosse histoire de corruption limitée au niveau du Ministère des Finances et de l’Economie, depuis les premières années de notre indépendance nominale.

Des Agents d’exécution, à commencer par les plantons en passant par les cadres moyens et supérieurs jusqu’aux Ministres, presque tout le monde  étaient achetés et arrosés avec l’argent de  Kovacs. Il y avait en particulier  un  certain Claude MIDAHOUIN, mouillé des orteils jusqu’aux cheveux dans l’affaire Kovacs et qui avait été fait Directeur Adjoint de Cabinet du Ministère des Finances et de l’Economie au moment où avait éclaté cette affaire.

La question à se poser était de savoir comment une affaire strictement limitée au Ministère des Finances et de l’Economie avait pu franchir les murs de ce Ministère pour se retrouver au Camp Guézo et impliquer le premier  responsable de la Révolution Mathieu Kérékou ?

C’est donc ce dossier  scientifiquement élaboré par les services français d’espionnage et de contre espionnage qui avait été remis entre les mains du Ministre d’alors des finances et de l’économie, au détour  de l’un de ses voyages sur Paris et Washington.

Dans ledit document, Monsieur Kovacs faisait état de ce qu’il avait dépensé près de trente cinq millions de francs CFA (35.000.000) pour financer le coup d’Etat du 26 Octobre 1972.

Une commission mise sur pied pour la manifestation de la vérité et présidée par l’Inspecteur des finances Nicéphore SOGLO avait abouti à la conclusion qu’une somme totale de treize millions six cent vingt cinq mille (13.625.000) francs avait été versée par Monsieur Kovacs au compte n° 58865 de feu Bertin BORNA, ouvert à la Société Dahoméenne de Banque devenue, plus tard, la BCB (Banque Commerciale du Bénin).

En possession du dossier Kovacs à lui remis, le Capitaine Janvier ASSOGBA, Ministre des Finances et de l’Economie du GMR s’était mis en devoir de jouer au « Moralisateur ».  Il avait demandé une réunion (ou Assemblée Générale des Officiers), pour s’expliquer sur le dossier Kovacs. Le Chef de Gouvernement Mathieu KEREKOU fit suite à sa requête en convoquant  l’Assemblée Générale des officiers pour le mardi 22 janvier 1975 à 17h 00. Janvier ASSOGBA avait mis à profit l’absence du Capitaine Michel AÏKPE, commandant la Compagnie des Commandos Parachutistes de Ouidah, qui s’était rendu dans le Borgou, dans le cadre de ses fonctions de Commissaire Politique Titulaire.

Le lundi 21 janvier 1975, à partir de 17h 00, une réunion avait été organisée a Ouidah par le capitaine Janvier ASSOGBA. Elle était axée essentiellement sur ses dissensions au sein du gouvernement dans l’affaire Kovacs et des allusions faites sur sa personne dans les meetings et à la radio. Des photocopies de documents et de lettres manuscrites échangées entre les différents acteurs de l’affaire Kovacs avaient été lues, ainsi que des photocopies de chèques montrées à l’assistance.

Voilà comment les officiers, sous-officiers et hommes du rang militaires et gendarmes de la garnison de Ouidah avaient été psychologiquement préparésà la réunion des officiers, sollicitée auprès de la Haute Autorité par le capitaine ASSOGBA.

C’est sur cette base que,  le mardi 22 janvier 1975, les troupes devaient faire mouvement sur Cotonou  afin d’assurer à leur Chef de corps, une « protection rapprochée « . L’officier Philippe AKPO avait été le seul à percevoir ce que cachait en réalité cette « mise en scène « . Malheureusement, tout avait été mis en œuvre  pour l’empêcher de s’exprimer. Il avait été, en effet, le seul contestataire. Faisant semblant de rallier le mouvement, cet officier patriote avait mis à profit le déplacement de Ouidah sur Cotonou pour inverser l’opinion de la troupe qu’il avait ralliée à son point de vue.

Parvenu devant les locaux du collège Père Aupiais de Cotonou, Philippe AKPO, toujours à la tête des colonnes, les avait bloquées sur place alors qu’elles étaient attendues au Camp Guézo avec impatience. Pour l’officier Philippe AKPO, il ne fallait pas ; cette fois encore, servir de « moutons de panurge » à un Chef  qui avait son idée derrière la tête. Une franche explication était intervenue  entre lui et Janvier ASSOGBA qui en avait tiré la conclusion qu’il ne pouvait plus compter sur la docilité et 1a passivité de ses troupes. Nous étions ainsi campés chacun l’un en face de l’autre tout en s’efforçant de maîtriser nos nerfs pour éviter des coups de feu sanglants, fâcheux et regrettables. C’est ainsi  que, l’une après l’autre, deux délégations conduites respectivement par feu le Colonel Michel ALLADAYE et le Colonel MAMA Djougou étaient arrivées  pour  tenter des conciliabules avec ASSOGBA  Janvier. N’ayant pas été invité à l’une comme à l’autre de ces concertations, J’avais su, par la suite, que les officiers étaient parvenus a une entente pour se réconcilier autour d’un pot pris ensemble au Cercle Mess des  Officiers.

 

LE PARADOXE

En acceptant d’aller à un « pot » dit de réconciliation, Janvier ASSOGBA avait trouvé une manière honorable pour se tirer d’affaire en faisant croire qu’il avait encore en main la situation de ses troupes.

Le vrai problème était donc au sein de sa troupe,  avec l’opposition farouche des patriotes, sous la direction de Philippe Akpo. Les officiers de Cotonou avaient laissé croire à Janvier ASSOGBA, que la réunion du 22 janvier se tiendrait le lendemain 23 à Ouidah. Mais au matin du 23 janvier, ce fut les officiers du 2è Bureau qui arrivèrent à Ouidah pour arrêter ASSOGBA et ses sympathisants. Conduits par avion au Pco / Parakou (poste de Commandement Opérationnel), certains jeunes officiers dont GANDONOU Codja et  GNANMOU Philippe pour ne citer que ceux-là, s’étaient tirés d’affaire parce qu’ils avaient pris en compte, auprès de leur Commandant d’Unité, la requête de leur doyen AKPO à savoir : « Un Ordre de Mouvement’’ que le capitaine ASSOGBA avait refusé de lui délivrer.  Ces jeunes officiers avaient réussi à obtenir de leur chef d’unité cet ordre de mouvement commun et à leurs noms respectifs.

 

LA CONTROVERSE

Le Bureau Politique du Comité Central, lors de sa réunion du 25 janvier 1975, s’était lourdement trompé en faisant état à la fois de la tentative du coup d’Etat manqué et de l’action salvatrice des patriotes officiers, sous-officiers et  soldats. A aucun moment, l’idée et la sagesse d’entendre le principal acteur qu’était Philippe AKPO n’avait été envisagée.

On est  ainsi amené a se demander quels  étaient ces  patriotes. Est-ce  les membres  des deux délégations conduites l’une par ALLADAYE et l’autre par MAMA  Djougou ou ceux qui, de l’intérieur même du 3è Bataillon Inter-armes,

avaient organisé la riposte,  sauvegardé la patrie et les acquis de la révolution ? Le bureau Politique était resté  figé sur ses appréciations erronées des faits.

Pour se donner bonne conscience, plus tard, les « révolutionnaires» s’étaient  réconciliés avec les Putschistes en les sortant des prisons d’une part, et  en les portant chacun au grade  de Colonel d’autre part

C’était ainsi leur  manière sournoise, de démontrer qu’ils n’avaient rien contre ces Putschistes et que, s’il fallait s’en prendre à quelqu’un, c’était bien à AKPO. De fait, Janvier ASSOGBA était perçu comme une innocente victime.

Les uns et les autres devaient grassement et gratuitement profiter des avantages  de la révolution, pendant que les vrais patriotes continuaient de payer chaque jour que Dieu fait, le prix de leur courage et de leur audace. Machiavel n’aurait pas mieux fait, pour des comportements qui auraient valu à leurs auteurs la pendaison ou la prison à vie, sous d’autres cieux.

EPILOGUE

 

Après que la mort ait créé un grand vide dans les rangs des patriotes, certains, tel TARTARIN   de Tarascon (des comptes et légendes) croient le moment venu pour raconter des baubards en traitant de menteur  et de taupe  Philippe  AKPO. Drôle de taupe que celle de Janvier  ASSOGBA.  ‘’Taupe’’ cependant constante et assidue au service  de son pays  et du peuple béninois  mais toujours oubliée et laissée pour compte aux récompenses et témoignages divers. Nous ne sommes pas tous morts  et nous nous faisons le porte parole  de ceux là déjà partis  dans l’au delà, en attendant de les rejoindre.

 

Quand on a l’audace et le culot de dénaturer  ainsi l’histoire de tout  un peuple,  il faut au moins avoir le courage d’accepter la discussion contradictoire et non préférer la fuite en avant. C’est de  la malhonnêteté intellectuelle.

 

CONCLUSION

L’élection aux Etats-Unis d’Amérique d’un descendant de la race noire, hier esclave, restera pleine d’enseignements pour nous autres africains.

1°) Monsieur Janvier ASSOGBA, en quittant le plateau de Golfe-TV, le dimanche 30 décembre 2007, avait rejeté par avance, l’idée de toute confrontation avec AKPO, au motif qu’il avait été son chef et restait toujours le chef. Ce n’est  point parce qu’il était capitaine et AKPO Lieutenant, qu’il était plus intelligent, plus militaire et plus courageux que son subordonné. Il est bien regrettable que, des décennies après son acte irresponsable, ASSOGBA en soit toujours à sa myopie politique pour ne pas  voir en ce dossier Kovacs autre chose que sa vision simpliste de la morale. Dans  son inconscience notoire, la magnanimité de l’Etat Béninois à  leur endroit, lui et ses comparses, a été occultée pour proférer des critiques et propos injurieux, indignes et réactionnaires, à l’encontre de dignes et valeureux fils, dont aucun de ces putschistes n’arrive même pas au talon. C’est triste et bien dommage qu’il en soit

arrivé à remettre en cause la reconnaissance de l’Etat à l’endroit de ses dignes  fils  ADJO   et  ISSA   pour l’exemple  et les services rendus à la nation.

2°)  Il faut qu’il soit clair dans tous les esprits que ceux qui, civils et militaires, avaient eu le privilège de servir l’Etat et le peuple sous la révolution, n’avaient usé, pour beaucoup  de patriotes, ni de cuillère, encore moins de la louche de « l’autre ». Certains sont déjà morts dans le dénuement total et la déchéance  financière.

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