(La Fesyntra-Finances sauve les retraités)
Hier dans l’après-midi, le ministre des finances et de l’économie, Idriss Daouda a rencontré les responsables syndicaux de la Fesyntra finances. Objectif, négocier une trêve afin que les grèves déclenchées suite à la disparition de Urbain Pierre Dangnivo cessent.
Après les sit-in pieux, les travailleurs du ministère des finances et de l’économie sont passés depuis quelques semaines à 72 heures de grèves. Tout ceci pour mettre la pression sur le gouvernement de Boni Yayi afin qu’il retrouve leur collègue Urbain Pierre Dangnivo, porté disparu depuis le 17 août 2010. C’est donc pour qu’il soit mis fin à ces mouvements ou du moins qu’il y ait une trêve que le ministre Idrissou Daouda, entouré des membres de son cabinet a rencontré les responsables syndicaux de la Fédération des syndicats de l’administration des finances (Fesyntra-Finances). Dans une ambiance conviviale empreinte de respect mutuel, le ministre a imploré la clémence des travailleurs afin qu’ils mettent de l’eau dans leur vin. A sa doléance, Laurent Mètongnon et ses camarades ont opposé leur impuissance à décider en lieu et place des travailleurs. Ils ont cependant rassuré le ministre et ses collaborateurs de rendre compte fidèlement au Conseil syndical fédéral qui a une assise le mardi 02 novembre prochain. C’est cette instance qui va analyser la requête du ministre. Ensuite compte rendu sera également fait aux travailleurs au cours d’une assemblée générale le jeudi suivant. C’est donc au cours de cette assemblée générale que sera décidée la suspension des grèves.
La Fesyntra-Finances sauve les retraités
Avant même que le ministre Idrissou Daouda introduise sa doléance, les travailleurs du ministère des finances qui manifestent au sujet de la disparition de leurs collègues Urbain pierre Dangnivo, avaient pris la décision de consacrer la semaine prochaine pour s’occuper des retraités. En effet, afin de permettre à ceux-là qui ont consacré une trentaine d’années au moins de leur vie à l’Etat béninois de percevoir leur pension, Laurent Mètognon et ses camarades se sont entendus pour être à leurs postes respectifs. Une attitude qu’il convient de saluer. Car, il faut le souligner, les travailleurs du ministère des finances sont depuis quelques temps vilipendés et traités de tous les noms d’oiseau. Mais, les voilà qui viennent de faire preuve d’humanisme et de bonne foi à travers cette suspension. Il est donc important que ceux qui leur jettent la pierre comprennent qu’une vie humaine mérite d’être défendue quoi que cela puisse coûter.