Unstb : «Quelle sûreté pour l’Aéroport Cardinal Bernardin Gantin?»

Dans un communiqué de presse parvenu à notre rédaction, l’Union nationale des syndicats des  travailleurs du Bénin (Unstb) se préoccupe du niveau de sûreté    à accorder aujourd’hui à l’Aéroport international Cardinal Bernardin Gantin.   Cette confédération syndicale  que dirige Emmanuel Zounon partage ici certains faits et constats confortant ses inquiétudes sur la question. Lire  ci-après l’intégralité du communiqué de presse.

Communiqué de presse

Depuis le 1er juillet 2010, la société de sûreté aéroportuaire qui exerçait ses activités sur l’aéroport Cardinal Bernardin Gantin de Cotonou a vu suspendre puis annuler son agrément d’exploitation par les autorités en charge de l’aviation civile au Bénin.

–          Considérant les expéditions de colis piégés sur des vols cargo en provenance de Yémen pour destination des Usa et interceptés à Dubaï et à East Midland ;

–           Considérant les envois de colis piégés à des personnalités (Srakosi, Merkel, Berlusconi) de grandes institutions (la cour Pénale de la Haye) et aux nombreuses ambassades occidentales (Allemagne, Suisse, Russie, Bulgarie…) en Grèce

–          Considérant que plusieurs capitales européennes ont alors fermé leur aéroport à tout vol provenant de Sana’a et Washington y a envoyé des experts pour des formations en contrôle aéroportuaire.

–          Considérant enfin qu’aucun système de sécurité conformément aux conventions de l’Organisation Internationale de l’Aviation Civile n’est mis en place même à titre conservatoire après le licenciement de la soixantaine d’agents béninois qu’emploie la société de sûreté Sofrasef.

Le Bureau Directeur Nationale de l’Unstb après avoir analysé la situation s’est demandé quel est le niveau de sûreté de notre aéroport actuellement, quand on sait quel les mêmes sociétés de courrier express impliquées dans ces expéditions ont des ramifications ici à Cotonou ?

Devrions-nous attendre que ces actes se posent avant de penser une sûreté dans notre aéroport de Cadjèhoun au risque de le remettre sur la liste noire de l’Oaci comme dans un passé très récent ?

Ne devrions-nous pas placer les intérêts des usagers  aéroportuaires de notre pays au dessus de ceux des multinationales qui se disputent le marché et les commissions techniques du Ministère des Transports qui espèrent maximiser leur dessous de table ?

En tout état de cause, le gouvernement de changement sera tenu responsable des pertes en vies humaines qui découleraient de tel silence coupable.

 

Fait à Cotonou, le 05 novembre 2010

Le Secrétaire Général

Emmanuel Zounon

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