La chaîne de télévision privée Canal 3 Bénin diffuse en boucle, depuis un moment, l’information selon laquelle lors d’une manifestation de l’opposition dispersée par les forces de l’ordre, le député UN Raphaël Akotègnon ainsi que d’autres responsables ont été arrêtés. Qu’il y a eu plusieurs blessés graves conduits dans des centres de santé. Pour vérifier cette information, j’ai joint au téléphone un responsable de l’opposition qui l’a confirmée.
L’homme explique qu’il y avait un meeting à Akpakpa dans les environs d’une société privée et que c’est autour de 13h30, que la foule a été effectivement dispersée, et le député interpellé. Il précise qu’une manifestation identique avait simultanément lieu du côté de Wloguèdè et que celle-ci a été également dispersée, le député Epiphane Quenum manquant se faire appréhender aussi. A 15h24, quand nous joignions ce responsable de l’opposition, il nous renseignait que le député était gardé au commissariat central de Cotonou où une délégation des premiers responsables de l’Union fait la Nation était allée le voir.
Après la proclamation des résultats annonçant la victoire de Boni Yayi au premier tour de la présidentielle du 13 mars dernier, l’opposition rejetait ses résultats. L’UN particulièrement, par la voix de son candidat Adrien Houngbédji qui revendique aussi la victoire et s’est proclamé « président élu des Béninois », a contesté et promis qu’elle ne resterait pas « bras croisés » face à la situation. Ainsi, ces manifestations devraient-elles être prises comme étant la mise en application de cet avertissement. Ce qui s’est passé aujourd’hui, il faut en convenir, vient sans doute renforcer la crise postélectorale et il faut se demander quel sera le prochain moyen que développera l’opposition. Les jours prochains ne promettent-ils pas d’être plus chauds encore?
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