FAST: La création d’un nouveau département fait polémique

L’arrêté rectoral N°O58-2011/UAC/SG/SA portant création des départements à la Faculté des sciences et techniques (Fast) de l’Université d’Abomey-Calavi est à l’origine d’une crise dans l’enseignement supérieur. L’acte dénoncé en lui-même est jugé de bancal et la naissance des départements qu’il vise, qualifiée d’inopportune par certains acteurs de l’université. Il y a problème à la Faculté des sciences et techniques (Fast) de l’Université d’Abomey-Calavi. De 8 départements, la Faculté des sciences et techniques (Fast) de l’Université d’Abomey-Calavi (Uac) en comptera désormais 10. C’est ce qu’on retient de l’arrêté rectoral N°O58-2011/UAC/SG/SA portant création des départements à la Faculté des sciences et techniques. Le Département de Biochimie et de Biologie Cellulaire est scindé en deux départements qui sont respectivement ceux de Biochimie et de biologie cellulaire. Il en est de même pour le département de Génétique et de Zoologie désormais coupé en deux.

Lamine Baba-Moussa, Patrick Edorh et Akadiri Yessoufou, respectivement Chef et Chefs Adjoints en charge du défunt Département de Biochimie et de Biologie Cellulaire dénoncent une démarche de restructuration bancale aussi bien dans la forme que dans le fond. Ils ont manifesté leur point de vue dans un courrier adressé à Norbert Cossi Awanou, recteur de l’Université d’Abomey-Calavi avec ampliations à toutes personnes et institutions intéressées. Et réclament que l’arrêté du recteur soit.

Des dérives réglementaires dénoncées

Les trois dirigeants du département de Biochimie et de biologie cellulaire, se plaignent de n’avoir été ni de près ni de loin associés au processus ayant abouti à l’éclatement du Département dont ils ont la charge, depuis le 11 Août 2010, suite à une élection statutaire. L’article 5 dudit arrêté stipule «le Doyen de la faculté des sciences et techniques est chargé de l’application du présent arrêté qui annules toutes les dispositions antérieures contraires, notamment à l’arrêté n°57/MEMS/DGM/UNB du 19 mai 1988; et qui prend effet pour compter de sa date de signature et sera publié partout où besoin sera. Pour le prof. Baba-Moussa et ses collègues, «cet arrêté n’existe nulle part dans les archives de l’UAC». De leur avis, il s’agirait plutôt de l’arrêté N° 577/MEMS/DGM7 UNB du 19 Mai 1988. Un arrêté ministériel, qui ont-ils soutenu, ne peut nullement, pour des raisons de préséance, être abrogé par un arrêté rectoral. En plus, il y a la question du mandat des actuels responsables des différents départements que compte la faculté. L’arrêté rectoral prévoit en son article 4 que l’élection des responsables desdits départements (les 10 nouveaux départements) doit se faire dans les huit (8) jours qui suivent sa signature. Pourtant, Les mandats électifs des chefs et adjoints des départements de la Fast prendront fin légalement en août 2012. Pour les trois mousquetaires, «aucune disposition de l’Uac ne milite en faveur d’une élection anticipée de cette nature. Même si réformes, il doit y avoir, les textes de la Fast devraient être conséquemment élaborés au préalable; et, ce n’est qu’en fin de mandature de l’équipe actuelle que tous les anciens et nouveaux postes avec des aménagements tenants compte de leurs spécificités seront pourvus en vue d’une harmonisation des élections à la Fast». Pour eux, les articles 2 et 5 de l’arrêté rectoral présentent des contradictions. L’arrêté dispose en son article 2 que l’organisation et le fonctionnement desdits départements sont effectué selon les réglementations en vigueur à la Faculté des sciences et techniques de l’université d’Abomey-Calavi. En son article 5 il dispose: «le Doyen de la faculté des sciences et techniques est chargé de l’application du présent arrêté qui annule toutes les dispositions antérieures contraires, notamment l’arrêté n°57/MEMS/DGM/UNB du 19 mai 1988…». «L’Article 2 de l’arrêté rectoral évoque de façon tacite l’application des dispositions de l’arrêté ministériel portant attribution, organisation et fonctionnement de la Faculté des Sciences et Techniques (FAST) de l’UAC, pressenti à être abrogé», déduisent les contestataires.

Des exigences académiques et financières

«La Biochimie et la Biologie cellulaire sont 2 disciplines qui, dans la plupart des Universités du monde sont associés», mentionne leur lettre de recours hiérarchique. Ils soutiennent que le département dont ils ont la gestion s’inscrit dans la logique du nouveau système LMD (Licence Master Doctorat) qui nécessite la conjugaison des compétences et de l’effort des enseignants de rang magistral. Et le département de Biochimie et de Biologie Cellulaire ne compte actuellement que 9 enseignants sa scission conduira à la naissance d’un département à 3 enseignants, notamment celui de Biologie Cellulaire. Aussi, «depuis bientôt 1 an un gouffre financier de plus de 80 millions de FCFA handicape lourdement à ce jour les activités académiques», ont-ils ressortit comme détail supplémentaire accablant.

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