Chose promise, chose due. Le Chef de l’Etat a procédé au lancement officiel de la gratuité du traitement du paludisme chez les femmes enceintes et les enfants âgés de moins de cinq ans. C’était hier au Palais des Congrès de Cotonou en présence de plusieurs personnalités politiques, des professionnels de la santé et des partenaires techniques et financiers. Cet acte du gouvernement constitue un grand pas pour l’épanouissement sanitaire des couches en question. Le Chef de l’Etat vient de matérialiser la décision prise par le gouvernement le 13 Mai dernier. Il s’agit de la gratuité de la prise en charge du paludisme, sur toutes ses formes, chez les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes. C’est à travers une cérémonie tenue hier au Palais des Congrès que le lancement officiel de ce programme a eu lieu. Cette gratuité sera effective dans tous les hôpitaux publics et des établissements sanitaires privés retenus à cet effet. Elle part entre autres des frais de consultation aux frais indirects en passant par ceux de diagnostique, d’hospitalisation, des combinaisons thérapeutiques appropriées. C’est un peu plus de neuf (9) milliards de Fcfa qui seront investis chaque année dans ce programme. Dans son discours, le président de la République, Boni Yayi a fait remarquer que le paludisme est plus meurtrier que le Vih/Sida. Malheureusement, peu de ressources sont consacrées à la lutte contre ce mal. Selon les statistiques, les enfants représentent plus de 80% de tous les cas de décès enregistrés dans les centres de santé. Ainsi, le paludisme est-il une menace à l’existence et à l’épanouissement des femmes enceintes et des enfants de moins de 5 ans. D’où la nécessité et l’urgence d’améliorer l’accès de ces couches vulnérables aux services de traitement de base. Boni Yayi soutient que la mise en œuvre de ce programme donnera plus de chances de vie aux enfants de moins de 5 ans et mettra les parents dans de bonnes conditions physiques pour vaquer à leurs occupations. C’est la raison pour laquelle, il a souhaité qu’il faudra aussi généraliser les mesures préventives et l’éducation contre le paludisme dans toutes les contrées-mêmes les plus retranchées- du Bénin. Dorothée Kindé Gazard, ministre de la santé a renchérit en soulignant que le paludisme est la première cause de morbidité et de mortalité chez les plus vulnérables que sont les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans. Elle a ajouté qu’il sévit dans les couches pauvres, les plus déshérités et les maintient dans la pauvreté. Par conséquent « lutter contre le paludisme, c’est lutter contre la pauvreté. C’est l’atteinte des Objectifs du millénaires pour le développement(Omd) », a-t-elle déduit. Diéné Kéita, représentante résidente de l’Unfpa au Bénin, parlant au nom des partenaires techniques et financiers (Ptf), a affirmé que les Ptf sont déterminés à accompagner le gouvernement béninois dans le traitement des lancinantes questions qui touchent les populations du pays.
Enfin, mais pourvu que !
En toute honnêteté, il faudra reconnaitre que ce programme constitue un pas important dans la politique du gouvernement à œuvrer pour le bonheur des populations béninoises. En vérité, il s’agit d’une vielle promesse de Boni Yayi I qui est matérialisé sous Boni Yayi II. Mieux vaut, de toutes les façons, tard que jamais. Tout ce qu’on souhaite, c’est que ce programme, qui vient d’être lancé, avec les Ptf comme témoins, soit effectif sur le terrain ; surtout dans le Bénin profond. Pourvu qu’après ce tapage officiel, médiatique et diplomatique les réalités sur le terrain ne restent inchangées dans le fond. Pourvu que sa mise en œuvre ne soit asphysciée par la bureaucratie qu’on sait à notre pays, la lubie et la cupidité -argent obligatoire avant toute consultation- des agents dans nos centres de santé. Pourvu que les faux frais ne viennent augmenter le coût du traitement déjà trop élevé pour ces populations. Pourvu ce programme ne soit une énième action bonne en principe, mais male planifiée du pouvoir actuel.
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