Rédigés en mini-lexiques dans plusieurs langues nationales : les thèmes clefs de la gouvernance accessibles aux populations analphabètes

Le haut commissariat à la gouvernance concertée (Hcgc) a procédé au lancement des mini-lexiques de gouvernance en langues nationales. La cérémonie s’est déroulée à l’Infosec de Cotonou. C’était hier en présence de plusieurs autorités politiques et d’autres invités.

Fon, gen, ditamari, dendi, batonou et yoruba. C’est en ces six langues nationales du Bénin que les mini-lexiques de la bonne gouvernance lancés ce mardi 25 octobre 2001 ont été rédigés. Pour le secrétaire exécutif du Haut commissariat à la bonne gouvernance concertée (Hcgc), la réalisation de ces outils de communication pour le développement à la base vise à rompre avec la simple information sur la gouvernance qui doit désormais céder la place à une réelle communication pour le dialogue et la concertation dans tous les domaines de la gouvernance. Toujours pour lui, l’outil réalisé en plusieurs langues constitue un véritable transfert de pouvoir de décision et de contrôle à une population constitué à plus de 70% d’analphabètes en langue française, mais dont le génie et le sens d’organisation sont de véritables atouts pour le développement local endogène. ‘’C’est aussi un précieux outil de reddition de compte entre les mains d’une population à la base qui pourra désormais participer en toute connaissance de cause, aux séances de questions-réponses lors des activités de contrôle citoyen de l’action publique et de reddition de compte déjà initiées et engagées par certaines Ong et Ptf. C’est enfin, et tout court, un outil de promotion de bonne gouvernance démocratique économique et locale’’ a-t-il déclaré. De son côté, le Haut commissaire à la gouvernance concertée pense que le mini-lexique servira à la société civile, notamment aux Ong dont les activités se concentrent sur la gouvernance. Mais en dehors des Ong, il intéressera en réalité tous les acteurs de la vie publique dans tous les secteurs y compris les hommes politiques et autres décideurs sans oublier toutes les institutions et structures impliquées dans la coopération au développement désireux de contribuer à l’édification d’une société qui accepte que les raisons pour s’entendre l’emportent largement sur les causes d’incompréhensions. Il a finit par officiellement lancer le lexique après avoir remercié tous les partenaires qui ont aidé à la production du document.

 

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