J‘ai appris avec consternation que le président destitué de Côte d’Ivoire, Gbagbo a été transféré à la Cour pénale internationale (CPI), le mardi 29 novembre suite à une inculpation rapide, en totale violation du code international des procédures et au mépris total des exigences de la paix en Côte d’Ivoire.
Ce transfert fait suite a une procédure tellement rapide, qu’il peut être légitimement décrit comme un enlèvement.
Mes soupçons augmentent encore plus, lorsque le procureur affirme avoir pour cibles six officiels en Côte-d’Ivoire, mais insiste indûment sur Gbagbo, celui qui est le moins susceptible d’échapper parce que déjà en détention.
Cet empressement à inculper et à faire transférer Gbagbo [qui n’a pas couru s’échapper durant le bombardement de son palais] comme un criminel de droit commun, défie la logique d’une quête de véritable réconciliation et d’une paix durable en Côte d’Ivoire.
Après cinquante ans d’indépendance, l’Afrique devrait avoir tous le savoir-faire pour apporter la justice à ses propres citoyens et faire disparaître la justice importée.
Quel genre de poursuites plutôt hâtée consiste à traduire en justice la victime d’une attaque, et à être indulgents avec l’auteur de l’attaque?
Personne ne cherche à échapper à la justice. Mais quand la justice est baignée dans une mer d’humiliation et d’abus, de façon à être régi par la haine de soi-pensants avec sa logique intenable, il sied à la conscience humaine de se lever contre cette justice, pour le bien de tous.
Nous ne resterons pas silencieux à ce sujet car nous ne devons pas rester silencieux à ce sujet parce-que tous membres actifs de ce drame humain.
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