Journée nationale de lutte contre la corruption

(Corruption et bien être ne font pas bon ménage) Le Bénin a célébré hier la journée nationale de lutte contre la corruption. La cérémonie officielle marquant l’événement s’est tenue à la Direction générale des impôts et droits indirects. C’était en présence de plusieurs personnalités politiques et des acteurs de la société civile engagés dans la lutte anti-corruption.

Une caravane des taxi-moto ou zémidjans, des communications, la distribution des plaquettes de la nouvelle loi anti-corruption et du livre blanc sur l’état de la corruption au Bénin. Ce sont là les activités qui, entre autres, ont marqué la cérémonie officielle de célébration de la journée nationale de lutte contre la corruption. Les communications ont porté sur la loi 2011-20 du 12 octobre 2011 portant lutte contre la corruption et autres infractions connexes en république du Bénin et l’édition 2009 du livre blanc. L’événement a connu entre autres la participation de quelques membres du gouvernement et du corps diplomatique. Il s’agit du ministre de la réforme administrative et institutionnelle, le ministre de la justice, le ministre chargé des relations avec les institutions, le ministre de la culture et l’ambassadeur de France près le Bénin ainsi que le coordonnateur du système des nations unies au Bénin, des organisations de la société civile engagées dans la traque à la corruption, des responsables étudiants. Dans son allocution Jean Paul Monchau, ambassadeur de France près le Bénin a souligné que la lutte anti-corruption est devenue un enjeu mondial d’autant plus que la corruption est un danger qui plane sur la sécurité internationale. Citant des statistiques de l’Union africaine (Ua), il a précisé que la corruption coûte à l’Afrique plus de 150 milliards de dollars américain, soit 25% du Produit intérieur brut (Pib) des pays africains. Pour le diplomate, dans la lutte anti-corruption, il ne suffit pas d’avoir une loi, mais il faut qu’elle soit appliquée par les services de l’Etat. De l’avis de Nardos Békélé Thomas, le coordonnateur du système des nations unies au Bénin la corruption constitue au Bénin un fléau qui empêche le développement, l’éclosion de la démocratie, et mine les efforts pour la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement (Omd) . C’est pourquoi, il est, selon lui, imminent que chacun des acteurs impliqués dans le processus du développement du Bénin joue sa partition pour contrer le mal. Martial Souton, ministre de la reforme administrative et institutionnelle qui a officiellement ouvert la journée avance que « la lutte réussie contre la corruption permet de lutter efficacement contre la pauvreté ». C’est à juste titre que le président de la république a fait de la lutte anti-corruption une priorité de sa gouvernance et ce depuis son premier mandat. Cela se constate dans les faits, entre autres par la charte de la gouvernance, signée par les membres du gouvernement, l’institution de la journée nationale de lutte contre la corruption, le renforcement des capacités des organes de contrôle. Martial Souton a fait remarquer qu’en matière de lutte anti-corruption, les fruits n’ont pas tenu la promesse des fleurs. « Les résultats ne sont pas à la hauteur des efforts fournis. La nouvelle loi anti-corruption permet de mieux appréhender le phénomène et de le réprimer sous toutes ses formes », a-t-il conclut.

 

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