Depuis quelques jours, se procurer de l’essence au Bénin est devenu un casse-tête pour la population béninoise. Cette situation s’explique par le fait que ce carburant essentiel pour le déplacement des engins, a doublé voire triplé de prix du jour au lendemain. Les conséquences de cette situation se font ressentir dans plusieurs domaines de la société au Bénin n’épargnent pas les administrations publiques. De 300 Fcfa l’essence frelatée, vendue aux bords des artères des villes du Bénin, se vend depuis le début de la nouvelle année entre 900 et 1000 Fcfa. Cette flambée de prix, au-delà d’être une aubaine pour les stations de vente d’essence, a beaucoup de conséquences pas trop souhaitées dans plusieurs secteurs d’activités dans le pays. Au niveau des administrations publiques, les conséquences de cette situation aussi se font ressentir. Un tour dans ces dernières a permis de constater que la flambée de prix de l’essence frelatée a aussi des conséquences à leur niveau. Et pour cause, l’absentéisme du personnel de l’administration publique a pris la place du retard qu’ils connaissaient avant de venir au service. Un directeur des ressources humaines d’un ministère au Bénin nous confie: «depuis que le prix de l’essence est devenu plus cher, tous les travailleurs ne viennent plus au service tous les jours. Ils avancent comme argument qu’ils ne peuvent non seulement pas prendre un litre d’essence à 1000f dans leur moto et ce presque chaque jour avant de venir au service mais aussi ils n’ont pas le temps d’aller se mettre dans un rang kilométrique dans une station service». «Néanmoins, il faut dire que le nombre de ceux qui sont réguliers à leur poste est plus élevé que ceux qui ne viennent pas tous les jours» ajoute t-il. Pour les esprits avertis, ces absences au poste auront certainement des répercussions sur le rendement des administrations publiques. Ce qui pourrait avoir d’autres conséquences sur le développement du Bénin. Cette situation de flambée de prix de l’essence frelatée démontre à quel point le gouvernement ne doit pas rester sans rien faire.
