L’Union fait la Nation (Un), la plus grande alliance politique de l’opposition, a ténu sa convention le samedi dernier. La rencontre a permis aux membres de l’alliance d’entamer le processus de sa transformation en un parti politique, de modifier ses statuts et de mettre sur pied un bureau politique transitoire. Lisez, ci-dessous publié, l’intégralité du communiqué final ayant sanctionné la convention.
La Convention nationale de l’Union fait la Nation a tenu ses assises le 28 avril 2012 au palais des congrès à Cotonou. Cette rencontre a connu une forte participation des membres de l’Union qui, ce faisant, ont confirmé leur attachement aux idéaux affirmés et leur volonté d’atteindre les objectifs poursuivis. Les débats ont révélé, une fois de plus, la diversité des opinions et des parcours politiques et ont abouti à des conclusions qui traduisent l’engagement d’unir les efforts pour améliorer les conditions de vie des populations.
Dans leurs messages de soutien, les partis politiques et les mouvements associatifs invités ont souligné les graves difficultés que rencontre la population dans sa vie quotidienne. Ils ont déploré l’incapacité du gouvernement à apporter des solutions à la détresse des couches sociales qui s’appauvrissent un peu plus chaque jour. Saluant l’initiative de regroupement de forces politiques, ils ont exprimé leurs encouragements aux militants et aux partis politiques membres de l’Union.
La Convention a procédé à une analyse approfondie de la situation politique nationale et sous- régionale. Elle condamne les attaques du pouvoir contre les libertés publiques et les principaux acquis démocratiques du peuple béninois. La multiplication des foyers de tension et la détérioration du climat politique et social en général sont, à ses yeux, les signes de la mauvaise gouvernance politique du pays. Ceci explique la ruine des opérateurs économiques, la mévente sur les marchés, la cherté de la vie et l’extension de la pauvreté.
La Convention se félicite d’avoir engagé un processus d’unification des forces politiques afin d’offrir au pays de meilleures perspectives de gestion. Tous les participants ont renouvelé leur détermination à poursuivre cette entreprise difficile. Afin d’élargir sa base et de permettre une plus large mobilisation des populations, la Convention a décidé d’offrir à chaque citoyen qui le souhaite la possibilité d’adhérer directement à l’Union et d’en devenir membre.
La Convention a examiné des sujets d’intérêt national. Il y va ainsi du dialogue politique, la liste électorale permanente informatisée, l’unité nationale, le projet de révision de la Constitution. Elle a, en outre, formulé des recommandations à l’attention de ses organes dirigeants au sujet de la transformation de l’Union en un parti politique, de la déclaration du positionnement politique de l’Union dans l’opposition, de la mobilisation sociale, de la coopération avec les autres partis politiques, de la gestion des élections.Les délégués du Parti du Renouveau Démocratique s’étant retirés avant la fin des travaux, la Convention a adopté une motion sur cette attitude. Elle a instruit la direction de l’Union pour qu’elle apporte, chaque fois que de besoin, les éléments nécessaires à l’appréciation de cette situation par l’opinion publique nationale et internationale.
La Convention a procédé à des modifications des statuts de l’Union. Elle a décidé d’engager le processus de transformation de l’Union en un parti politique. Dans ce cadre, elle a mis en place des organes transitoires dont la mission est de préparer le congrès constitutif du parti. Le Conseil national transitoire fixera la date de tenue de ce congrès après une évaluation attentive des progrès accomplis en matière de collaboration dans les instances de l’Union à tous les niveaux. Un intérêt particulier devra être porté sur le travail dans les structures de base au village, dans les quartiers de ville et dans les communes.
La Convention a procédé à l’élection du Président d’honneur de l’Union, du Président de l’Union des membres du Bureau Exécutif transitoire et du bureau politique transitoire
Bureau politique transitoire:
Président d’honneur: El hadj Séfou Ladékpo Fagbohoun
Président: Bruno Amoussou
Membres:
– Kolawolé Idji
– Lazar Sehouéto
– Emmanuel Golou
– Sacca Fikara
– Jean-Claude Codjia
– Eric Houndété
– Jude Lodjou
– Auguste Vidégla
– Théophile Montcho
– Louis Vlavonou
– Bintou Taro Adam
– Yaya Pognon
– Basile Fassinou
– Augustin Gbaguidi
– Jocelyn Dégbey
– Carole Agbogla
– Idelphonse Tognibo
– Zacharie Todan
– Jean Baptiste Hounguê
– Paul Dehoumon
– Fernand Gbaguidi
Sophie Houngbadji
Bureau Exécutif national transitoire:
1- Coordonnateur général : Lazare Sehouéto
2- Premier Coordonnateur adjoint: Théophile Montcho
3- Deuxième Coordonnateur adjoint: Louis Vlavonou
4- Troisième Coordonnateur adjoint: Bintou Taro Adam
5- Secrétaire général: Yaya Pognon
6- Premier Secrétaire général adjoint: Basile Fassinou
7- Deuxième Secrétaire général adjoint: Auguste Gbaguidi
8- Trésorier général: Jocelyn Degbey
9- Premier Trésorier général adjoint: Carole Agbogla
10-Deuxième Trésorier général adjoint: Idelphonse Tognibo
11-Secrétaire national à la formation: Zacharie Todan
l2-Secrétaire national à la communication: Jean Baptiste Hounguè
13-Secrétaire national aux relations avec les partis et mouvements: Paul
Dehoumon
14-Premier Responsables élu de l’organisation des jeunes: F emand Gbaguidi
1S-Première responsable élue de l’organisation des femmes: Sophie Houngbadji.
Enfin, la Convention nationale lance un appel patriotique à toutes les organisations démocratiques pour qu’elles se mobilisent pour la sauvegarde des acquis de la Conférence nationale tenue en février 1990 et ouvrent de nouvelles perspectives à la jeunesse.
Fait à Cotonou le 28 avril 2012
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