La consommation de la drogue au Bénin prend de l’ampleur en dépit des textes existant en la matière.
Hier mardi 26 juin, le Bénin à l’instar de la communauté internationale, a célébré la 23è Journée internationale contre l’abus et le trafic illicite de drogues. Cette année, les manifestations entrant dans le cadre de la commémoration de cette journée ont été axées sur le thème «Action mondiale pour des communautés en bonne santé et sans drogues». L’opportunité de cette journée dans un contexte comme celui du Bénin n’est plus à démontrer. Les faits parlent d’eux-mêmes. S’il est évident que la consommation de la drogue sous forme de cigarette, le café, le tabac… observée quotidiennement au Bénin ne dérange plus personne, c’est encore plus évident que la consommation de la drogue elle-même est en passe d’être formalisée au Bénin. A preuve, plusieurs évènements dont la célébration du 11 Mai de chaque année notamment sur le campus, célébration au cours de laquelle étudiants et autres accros s’adonnent à un bain de ‘’Gandja’’, n’inquiètent pas visiblement les autorités béninoises. Et ce, malgré l’existence de textes votés depuis 2006 pour permettre de contrôler la situation. Il est même à observer que les choses empirent dans ce sens. Si par exemple, ces textes interdisent dans les fumeurs de fumer aux lieux publics sous peine d’amende et d’emprisonnement, il n’est pas rare de constater que certains parents de patients peu informés et trop dépendants de la cigarette, fument même dans les hôpitaux sans être inquiétés. Face à cette réalité, les non-fumeurs dans l’ignorance de l’existence de ces textes sont réduis au silence et deviennent plus tard des fumeurs passifs et sont d’ailleurs parfois plus malades que les fumeurs actifs. Pire, les quelques rares actions, généralement initiées par les organisations de la société civile sont élaborées sans la participation des vrais bénéficiaires. Cette journée doit alors permettre aux acteurs les mieux indiqués de corriger le tir et de réfléchir à la mise en place d’une politique de vulgarisation plus efficace des lois régissant la lutte contre la drogue au Bénin pour une réduction du taux de victimes de la drogue.