Querelles de femmes autour de Hollande

Valérie Trierweiler vient de jeter un grand pavé dans la Seine. 

La très « collante » compagne de François Hollande a mis très vite en exergue son côté « femme jalouse » en faisant une déclaration dans laquelle elle dit apporter son soutien à Olivier Falorni, le dissident du Parti Socialiste adversaire de Ségolène Royal pour les élections législatives du 17 juin prochain à la Rochelle. Venant de la part d’une citoyenne ordinaire, cette déclaration ne devait pas normalement susciter de polémique.

  Puisque l’auteure n’y a fait qu’exprimer son état d’âme et un soutien personnel à un candidat pour lequel il a de l’estime. Seulement voilà! Olivier Falorni qui se réjouit du soutien de la première dame de France est l’adversaire de Ségolène Royal, l’ex-compagne de François Hollande avec qui, elle a passé plus de deux décennies. Il s’agit donc d’une querelle de compagnes qui met au devant de la scène la vie privée du nouveau locataire de l’Elysée. Dans ce mélodrame politico-sentimental, Valérie Trierweiler semble bien être dans un mauvais rôle. Devenue compagne de François Hollande après que ce dernier eut divorcé avec Ségolène, Valérie a été d’un soutien capital pour le candidat Hollande pendant la période chaude des campagnes. Journaliste spécialisée dans les questions culturelles s’est affichée très tôt comme une femme assez possessive, un attachement excessif qui l’amène à cette extrémité. Sinon comment comprendre cette inimitié à Ségolène si ce n’est un acte de jalousie et de mesquinerie féminine de bas étage. Il s’agit d’une posture de méfiance et de défiance face à une hypothétique rivale qui, en devenant ainsi députée de la Rochelle, pouvait se retrouver, comme on le susurre dans les coulisses de la rue Solférino, présidente de l’Assemblée nationale française et donc quatrième personnalité de l’Etat français. Auréolée d’une telle responsabilité, Ségolène peut encore se remettre à jouer la vedette et à côtoyer fréquemment le président, son ex-époux à qui elle a fait ses quatre enfants.  Cette nouvelle image peut éclipser la sienne qu’elle voulait si forte depuis qu’elle a trouvé sa place auprès de Hollande pour continuer à jouer à la star. Mais l’acte met en péril la cohésion au sein du Ps en quête d’une majorité absolue pour mieux aider Hollande à réussir son quinquennat. Et c’est à ce niveau que Valérie a semblé bien mettre les pieds dans les plats puisque qu’à voir de près, sa déclaration met aussi bien Hollande en difficulté que sa rivale dont elle ne souhaite pas la réussite politique. Hollande a si bien compris l’enjeu qu’elle a mis de côté sa fibre sentimentale en apportant son soutien à Ségolène, la candidate du Ps en difficulté dans la Rochelle face à Falorni. Ce qui est en jeu c’est un siège aussi précieux pour le Ps si ce parti veut avoir une majorité absolue au Palais Bourbon. Ce qui est en jeu c’est l’hégémonie du Ps. Et non les sentiments. Mais le quinquennat de Hollande qui a si bien commencé risque de n’être empoisonné si Ségolène Royal qui fait jusque là, l’effort de se mettre à l’écart des affaires de son ex-époux,  prend la décision de prendre la perche de la rivalité que lui tente Valérie Trierweiler. Hollande doit jouer la carte de la fermeté face à sa compagne et lui faire injonction de faire des déclarations aussi maladroites surtout quand il s’agit des affaires du Ps dont elle n’est pas, jusqu’à preuve du contraire, membre. Sinon, il risque d’offrir aux français un quinquennat de scandale et de déclarations incendiaires qu’il aura du mal à concilier avec les affaires d’Etat.

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