A la recherche d’insecticides pour sauver la campagne cotonnière : mission infructueuse du DG Sonapra au Burkina-Faso

Le gouvernement continue sa recherche effrénée d’insecticides pour la campagne cotonnière en cours. Après plusieurs tentatives infructueuses dans beaucoup de pays, c’est sur le Burkina Faso qu’il a jeté son dévolu. 

Une dernière mission dirigée par le Dg de la Sonapra séjournerait dans ce pays. Objectif : ramener d’insecticides à tout prix à la morale. Doter à tout prix les cotonculteurs béninois de produits phytosanitaires dans les délais afin de leur permettre de procéder au traitement de leurs plants, telle est la mission assignée par le Chef de l’Etat au tout nouveau Directeur général Idrissou Bako qui séjourne depuis quelques jours au Burkina Faso. Selon une source digne de foi, le Dg et sa suite devraient prendre toutes les dispositions nécessaires pour assurer l’évacuation sans faille en terre béninoise de toute la cargaison des produits recherchés. A cet effet, un important dispositif sera érigé à Porga, localité frontalière entre le Bénin et le Burkina avec pour finalité de trouver la quantité nécessaire des insecticides à mettre à la disposition des cotonculteurs béninois repartis sur le territoire national. Plus qu’une mission d’exploration, la réussite de la mission dépendra de  la durée de séjour du Dg et de la délégation, apprend-t-on de source proche de la direction de cette société. En effet, la quantité d’insecticide réceptionnée à la frontière du Burkina et mis en place la semaine dernière s’est avérée insuffisante pour les cotonculteurs du Borgou-Alibori qui devraient, calendrier cultural oblige, s’adonner au traitement de leurs plants. Cette phase des opérations culturales nécessite en moyenne 14 litres d’insecticides à l’hectare par producteur, et devrait se dérouler dans le délai requis. Elle s’avère donc très délicate pour la réussite effective de la campagne cotonnière. C’est donc une véritable course à la montre qui s’impose désormais aux cadres du secteur cotonnier béninois. Avec au premier chef, le ministre de l’agriculture Sabai Katé, et du directeur général de la Sonapra natif du département de l’Alibori , principale zone productive de l’or blanc béninois. Il est donc clair que ces deux jeunes cadres entrés en politique à travers un secteur aussi sensible sont donc attendus au  tournant.
Ibrahim Yarou DJIBRIL (Coll/ Borgou-Alibori)

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