Après un tour d’horizon sur l’actualité socio-économique et politique nationale, le ministre Ganiou Soglo a fait des propositions pour sortir de la crise qui secoue le Bénin. C’est lors d’un entretien diffusé hier sur la chaîne de télévision privée «Golfe Tv».
Dernier de l’espace Uemoa, la situation économique, sociale et politique du Bénin semble très préoccupante et les propositions pleuvent de toutes parts. Après les propositions très controversées de l’Union fait la nation (Un), c’est le tour de l’ancien ministre des Sports puis de la culture sous le changement, Ganiou Soglo. Dans un entretien accordé à la chaîne de télévision privée «Golfe Tv» dans le cadre de la célébration du 52ème anniversaire de l’accession de notre pays à la souveraineté internationale et diffusé hier, Ganiou Soglo fait remarquer que «ça ne va pas». Les deux poumons de l’économie béninoise sont en crise et la sécurité alimentaire est loin d’être une réalité alors que «nous avons des terres». Il s’avère donc nécessaire selon le ministre Ganiou Soglo, de prendre des mesures restrictives notamment la réduction du train de vie de l’Etat. Il pense également qu’il faut diversifier les secteurs de production en se tournant vers des filières alternatives par exemple l’anacarde, le karité, l’ananas et le «tourisme culturel» pour épauler le port et le coton. Et cela, tout en imposant des règles. Entre autres, l’implantation d’usines de transformation, de décorticage sur les sites de production. Pour cet ex-ministre du Changement, il ne faut pas occulter la question de l’énergie dont les coupures intempestives «mettent à mal les activités économiques». Pour la prospérité des petites et moyennes entreprises, le ministre Ganiou Soglo affirme qu’il faut «revoir la fiscalité et prendre des mesures pour». Selon Ganiou Soglo, la qualité de la connexion internet aujourd’hui incontournable, doit être améliorée. Pour lui, la couche juvénile doit être associée au forum économique annoncé par le Chef de l’Etat. «Les jeunes doivent participer au forum économique», a-t-il martelé. Confiant en un lendemain meilleur pour le Bénin, Ganiou Soglo pense que «nous avons les ressources pour nous développer mais cela doit passer par un sacrifice auquel nous devons tous consentir».