En marge de l’assemblée générale extraordinaire qu’a organisé le syndicat dont il est le président (la Fédération nationale des syndicats des travailleurs des finances, Fésyntra-finances), Laurent Mêtongon a régit aux propos tenus mercredi dernier par le président Boni Yayi au cours de son entretien télévisé.
Morceau choisi.
«Le président a parlé à cœur ouvert, il revient à tous ceux qui ont été indexés de parler aussi à cœur ouvert pour qu’on sache à quoi nous en tenir. Mais lorsque le président de la République lui-même dit qu’il n’est pas aux Conseils des ministres pour prendre toutes les décisions qui concernent la nation, moi je ne sais plus alors quoi il dirige et qui il dirige. Le président nous dit que lorsque que certaines décisions sont prises, il n’est pas au Conseil des ministres et qu’on lui mène les choses et il signe. Dans ce cas qui est médiocre ? Lorsque le président de la République nous dit qu’il y a un citoyen, fut-il un opérateur économique, est allé chercher en espèce deux milliards et demi à la douane, le caissier qui a lâché les deux milliards et demi est là, celui qui serait allé chercher l’argent, dit-on, est aussi là, on ne lui dit rien. On s’en accommode et c’est maintenant qu’on nous informe de ça. Soit on a été complice, soit la bonne gouvernance dont on parle pose un problème. Ensuite le chef de l’Etat parle d’insurrection. Mais l’insurrection ne se décrète pas. Et ce n’est pas parce qu’on aurait mis les gens dans la rue qu’on parle d’insurrection. C’est un mauvais concept. Ceux qui connaissent ce concept existent. Ceux qui en ont parlé, C’est les membres du parti communiste du Bénin. Ils ont dit dès leur naissance que le pouvoir appartient au peuple. Et lorsque le peuple n’est pas d’accord à un moment avec la gestion qui est faite du bien public, le peuple peut alors se soulever. C’est les préambules mêmes des chartes sur les droits de l’homme dans notre pays et au plan universel. Lorsqu’un président arrive à dire, si les autres font descendre leur hommes dans les rues, lui aussi ira au fin fond du Bénin pour chercher ses partisans pour qu’ils s’affrontent et qu’on va voir, c’est dangereux. Lorsqu’un président fâché arrive à dire que toute la classe politique dans un pays est médiocre, mais ça pose également un problème. Lui dans sa classe politique, s’ils étaient si intelligents est-ce qu’on aurait les problèmes qu’on a aujourd’hui. Moi je suis inquiet. Et lorsque tout le monde ne vous dit pas ce qui vous plaît, ce que vous voulez entendre, on vous dit que vous êtes petits!»