Victor Topanou qualifie de parjure certains propos de Boni Yayi

Le  président du nouvellement créé Front Uni pour la République (Fur) était l’invité de l’émission dominicale Zone Franche  de ce week-end. Il a commenté des propos tenu par le Chef de l’Etat dans ses récentes déclarations, notamment celle, du 1er aout 2012.

Quelques mois après la naissance du parti ‘‘Front Uni pour la République’’ dont il est le président, Victor Topanou fait sa première sortie médiatique pour se prononcer sur l’actualité nationale. Cet ancien proche collaborateur du président Boni Yayi (ancien ministre de la justice et ancien porte parole du gouvernement), candidat malheureux aux double scrutins présidentiel et législatif de mars/avril 2011, qui est passé de la mouvance à l’opposition  était hier sur le plateau de l’émission Zone Franche de la chaine de télévision privée Canal 3 Bénin. Là, il a donné son avis sur les propos tenus par le Chef de l’Etat lors de sa tournée dans les zones de production du coton, il y a quelques semaines et aussi au cours de son entretien télévisé de ce 1er août.  Cet universitaire qui pense «qu’au finish Il faut condamner fermement les propos du chef de l’Etat» du 1er août dit avoir été au prime abord « partagé entre tolérance et condamnation». Tolérance parce qu’à un moment de l’entretien, le Chef de l’Etat reconnaissant  lui-même qu’il était en colère a présenté ses excuses. Mais le ton est resté le même tout au long de l’entretien. Mieux, lui Topanou s’attendait à un autre discours d’apaisement du président de la République. Malheureusement l’apaisement n’est venu qu’avec la rencontre entre Sébastien Ajavon, Patrice Talon et le président de la République. Sébastien Ajavon et Patrice Talon étant les deux principaux opérateurs économiques en crise avec le gouvernement et longtemps incriminés par Boni Yayi  le 1er août. Pour Topanou, on ne peut pas tolérer un Chef d’Etat qui a tenu des propos comme ceux du président Boni Yayi. Il soutient que les réactions tous azimuts des démembrements Fcbe dans tous les départements devraient choquer tout le monde. Car la réaction des partis de la majorité présidentielle telle que faite par Azatassou devrait suffire. Remontant un peu plus loin dans le temps, le président du Fur est revenu sur l’une des déclarations faites par le président de la République lors de sa «croisade pour l’or blanc » dans les zones de production il y a quelques semaines. Une déclaration dans laquelle Boni Yayi avait annoncé son option de «la dictature du développement qui consiste à faire le bonheur des Béninois contre leur gré». «Si les institutions de la République fonctionnaient normalement, on interpellerait le chef de l’Etat pour parjure», a commenté Victor Topanou. Pour  qui le président Boni Yayi a prêté serment sur une Constitution qui prône la démocratie. Il ne peut dans ce cas donc pas parler de dictature comme idéologie de gouvernance.

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