(Que son âme repose en paix) Disparu dans la nuit du mardi au mercredi 22 août 2012, les derniers hommages ont été rendus à Guy Landry Hazoumè samedi dernier à l’Eglise Catholique Notre Dame des apôtres à Cotonou.
L’atmosphère était plutôt chargée d’émotions à l’Eglise Notre Dame des apôtres, pleine à craquer dans la matinée de ce samedi, 22 septembre 2012 où une absoute a été dite à l’intention de Guy Landry Hazoumè, diplomate de carrière et ancien ministre des Affaires étrangères sous le régime révolutionnaire du Général Mathieu Kérékou. Disparu dans la nuit du mardi au mercredi 22 août dernier dans sa soixante douzième (72ème) année, les derniers hommages lui ont été rendus en présence du Chef de l’Etat, le président Boni Yayi, les présidents d’institutions de la République et quelques personnalités politiques et administratives ainsi que ses parents, amis d’enfance, anciens collègues et camarades de lutte des générations 1950, 1960 et 1970. C’est au cimetière d’Akpakpa que ces derniers ont pu lui présenter les derniers hommages par le biais de Alexis Egbako. Plus qu’un ami, Guy Landry Hazoumè était un frère pour ses camarades de lutte. L’illustre disparu a en effet été de tous les combats menés à travers différents mouvements politico estudiantins tels que l’Association des étudiants et stagiaires dahoméens en France (Aed), l’Union générale des étudiants et élèves du Dahomey (Ugeed) et la Fédération des étudiants d’Afrique noire en France (Feanf). L’orateur n’a pas manqué de passer en revue les différentes œuvres littéraires publiées par le défunt. Lesquelles auront marqué son histoire et demeurent un véritable chef d’œuvre pour la postérité. L’autre moment fort de cette cérémonie était la décoration de l’illustre disparu fait commandeur de l’ordre national du Bénin à titre posthume par une représentante de la grande chancellerie de l’ordre national. L’absoute terminée, le cortège est allé s’immobiliser au cimetière municipal d’Akpakpa à Cotonou, où il repose pour l’éternité.
Retour sur la vie d’une immense personnalité
Guy Landry Hazoumè est né en 1940 au Gabon d’un père qui travaillait dans l’administration coloniale. Dans son parcours académique, il a pris par le collège Victor Ballot, une pépinière des cadres béninois de l’époque, aujourd’hui Lycée Béhanzin. Parmi ses condisciples, il y a entre autres le «célèbre philosophe» Paulin Hountondji et le regretté Pascal Fantodji, ancien premier Secrétaire du Parti communiste du Bénin (Pcb). Il est auteur de plusieurs œuvres tels que: ‘’Idéologies tribalistes et Nation en Afrique: le cas dahoméen’’ (un livre de 230 pages publié en 1972 aux éditions Présence africaine) qui reste un ouvrage de référence, 40 ans après sa publication; un ouvrage collectif consacré à Louis Hounkanrin, le précurseur de la lutte pour l’indépendance, après le roi Bèhanzin; de nombreux éditoriaux pour le journal ‘’Le Gong’’ devenu ‘’Kpanlingan’’ créé par le cercle culture et progrès dont il était un membre éminent et influent. Diplomate de carrière, Guy Landry Hazoumè a été ministre béninois des Affaires étrangères pendant un peu plus de deux ans (du 14 mars 1987 au 05 juillet 1989) sous le régime du Prpb.
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