Grève illimitée dans le secteur judiciaire : la motion largement observée

Des justiciables dépaysés sans justiciers. Les portes des tribunaux closes ou des bureaux avec des travailleurs pour la forme. C’est le triste tableau observé dans les cours et tribunaux de Cotonou, Porto-Novo et Lokossa ce lundi 3 février 2014, première journée d’une nouvelle semaine de travail.

Pour cause l’appareil judiciaire béninois est paralysé par la grève illimitée déclenchée par l’Union des magistrats du Bénin Unamab et le syndicat national des travailleurs de la Justice, Syntra-Justice. En grève de 72h renouvelables chaque semaine depuis novembre pour exiger entre autres la correction des irrégularités contenues dans les nominations du 28 mai 2013 et la mise en place d’un dispositif pour assurer la sécurité des magistrats, l’Unamab a procédé à un durcissement du mouvement de grève au terme d’une assemblée générale extraordinaire tenue le lundi 27 janvier 2014. Les nouvelles nominations et affectations, qui constituaient une correction de celles contestées par le syndicat des magistrats n’ont pas suffi à dégeler la crise. La goutte d’eau qui a fait déborder le vase en est les défalcations opérées sur les salaires des grévistes. Même chose pour les travailleurs du Syntra-justice qui observe un mouvement de débrayage depuis octobre 2013 pour exiger, entre autres points de revendication du gouvernement, le payement de l’allocation d’indemnité d’audience et de tous ses rappels.

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