Rouvertes 48 heures après les échecs du lundi dernier, les négociations gouvernement/Confédérations syndicales reprises hier à l’Infosec en vue de la décrispation de la tension sociale ont une fois encore accouché d’une souris.
4 heures de temps, et rien. Les négociations Gouvernement – Confédérations syndicales reprises hier mercredi 05 février à 15 heures, 48 heures après les échecs du lundi dernier pour des «présences indésirables», n’ont pas permis après, 4 heures d’échanges, une évolution concrète. Si contrairement au lundi dernier, les deux parties ont pu échanger, les négociations n’ont malheureusement pu aboutir. Les sept points de revendications des syndicalistes sont restés tels. D’ailleurs, aucun des points de revendications n’a fait l’objet de discussion de fond. Et «aucune proposition concrète» comme annoncé par le Gouvernement dans sa note invitant les Secrétaires généraux n’a été faite aux revendications des travailleurs en lutte. Mieux, le Gouvernement a tenté de démonter les revendications syndicales les unes après les autres. Selon les informations de coulisse, le ministre du Travail et de la Fonction Publique, Martial Sounton, s’est attelé à montrer que certains points de revendications ne devraient faire l’objet de grève. «Le mouvement du 27 n’était pas autorisé. L’autorisation de la mairie était en violation de la décision du préfet. La question de la légalité de la marche du 27 n’est pas un point sur lequel il faut épiloguer. Pour le concours, le gouvernement n’a pas donné priorité au ministre de la fonction publique de valider le concours querellé. Jusqu’à l’heure, le gouvernement attend le rapport de la Commission pour statuer. Cela ne doit pas être un objet de grève», a justifié le ministre Sounton. Outre la tentative de remise en cause des revendications syndicales, il a été proposé leur reversement dans la Commission nationale de dialogue Gouvernement/Centrales syndicales. Mais cette proposition de reversement faite par le Président du Conseil Economique et Social, Nicolas Adagbè, président de séance n’a pas reçu l’assentiment des Centrales et Confédérations en grève. Ces dernières font constater non seulement que ce cadre de concertation gouvernement/Centrales syndicales ne fonctionne plus depuis 2012 mais en plus, les Secrétaires généraux de l’Unstb et de la Csub qu’ils ne veulent pas voir à la même table qu’eux, parce que non signataires de motion grève, sont membres. L’autre chose, c’est que dans le cadre de concertation, la Fésyntra-Finances, fédération pourtant signataire de motion de grève, ne peut y être parce que n’étant simplement pas membre. Selon le Secrétaire Général de la Cgtb, Pascal Todjinou, c’est cette tentative de reverser les revendications dans la Commission nationale de dialogue social qui leur a fait «perdre près de deux heures». Cela, à en croire le Sg Todjinou, a amené les médiateurs à demander une pause de 5 minutes qui a finalement fait plus d’une demi-heure. Après cette pause, «on nous dit bon ok, on va se voir après», a renseigné Pascal Todjinou qui réaffirme la disponibilité des Sg au dialogue. Ainsi, le dilatoire, même si le ministre d’Etat, François Abiola, note des avancées, se poursuit. La grève aussi. Cela au grand dam des populations.