Au Bénin, le Tribunal de Première Instance de deuxième classe d’Abomey-Calavi, ville voisine de Cotonou, a été cambriolé dans la nuit du vendredi 17 au samedi 18 octobre 2014. Divulguée par des sources concordantes, l’information a été confirmée par Michel Adjaka, président du syndicat des magistrats (Unamab) sur sa page Facebook.
Selon le post du président de l’Union nationale des magistrats du Bénin, au total quinze bureaux du tribunal ont été « défoncés et minutieusement fouillés». Ce sont les bureaux du Président du Tribunal, du Procureur de la République près ledit tribunal, de certains magistrats et agents de l’administration. Il indique que le coffre-fort du greffier en chef a aussi été éventré. Le constat fait, difficile pour le moment d’établir le bilan de ce cambriolage. Affaire à suivre.
Une nourrice en faction avec son bébé !?
Et voilà qui soulève quelques questions. Où étaient les agents chargés d’assurer la sécurité des lieux pendant que les cambrioleurs défonçaient les portes ? Les bruits des coups de haches sur les portes n’ont-ils pas attirés leur attention ? Selon nos investigations, la sécurité du tribunal est assurée par deux agents de la gendarmerie. Mais cette nuit du vendredi, seul un agent était en faction. C’était de surcroit une nourrice qui s’est même rendue au poste avec son bébé. Le constat fait, difficile pour le moment d’établir le bilan de ce cambriolage. Affaire à suivre.
Mais cela fait un cambriolage de trop pour le corps de la magistrature. Disons le quatrième en l’espace de trois mois. A Parakou, peu de temps avant le début des Cours d’assises en juillet, le domicile de la présidente de la Cour d’Appel a été cambriolé. Quelques temps après, ce fut le cambriolage des domiciles du juge du premier cabinet et du substitut du Procureur de Natitingou ainsi que du procureur de la république près le Tribunal de Lokossa.