L’une des conditions sine qua non pour que le Maroc soit considéré comme un pionnier de la défense des droits de l’homme, c’est la dépenalisation de l’homosexualité. C’est ce qu’a fait savoir mercredi, Sarah Leah Whitson, directrice de la division Moyen-Orient de l’Ong Human Rights Watch.
Elle réagissait après la condamnation de deux homosexuels pris en plein ébats sexuels selon les accusations portées contre eux. Il s’agit d’un élu local et d’un étudiant arrêtés le 13 décembre à Imzouren. Les deux « amants de sexe masculin» selon la déposition, se livraient à des ébats sexuels dans le véhicule de fonction de l’élu local au moment de leur arrestation par les policiers. Jugés pour « acte impudique entre individus de même sexe », les deux tourtereaux ont écopé de 03 ans de prison en première instance avant que grâce ne leur soit accordée par une réduction de la peine à six mois et un an d’emprisonnement respectivement pour l’étudiant et l’élu local.
Pour Sarah Leah Whitson, on ne devrait pas enregistrer un tel jugement à l’encontre de deux personnes majeures de même sexe qui tiennent une relation sexuelle consentante. S’appuyant sur la loi fondamentale du royaume chérifien qui dispose du « droit à la protection de la vie privée » pour toute personne, elle a indiqué que criminaliser l’homosexualité d’adultes devrait être abolie. Mais chose déplorable à l’en croire, l’article 489 du code pénal pénalise les rapports sexuels entre personnes de même sexe et fixe une peine pouvant atteindre 03 années derrière les barreaux.
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