Cession d’héritage de Bongo: guerre fratricide en vue après l’annonce d' ABO

Ali Bongo Ondimba alias ABO, le président gabonais a marqué un grand coup en annonçant, mardi qu’il a décidé de verser sa part d’héritage de son feu père – puissant prédécesseur Omar Bongo- à une fondation en faveur de la jeunesse gabonaise. Une décision qui visiblement devrait pouvoir lui donner un peu plus de popularité après ses démêlés avec l’opposition gabonaise et Pierre Péan, le Français auteur des « Nouvelles affaires africaines », mettant en cause l’origine gabonaise de l’actuel homme fort du Gabon.

Mais, de l’annonce à la concrétisation, il y a un grand fossé. Les choses ne sont pas aussi simples pour se réaliser du jour au lendemain. Dans leur cocon familial, les frères et sœurs Bongo se livrent une bataille sans merci autour de l’immense héritage du père Bongo qui donne du fil à retordre aux personnes chargées d’en faire l’inventaire. Cette bataille dont il s’agit oppose deux gladiateurs de la famille, Ali Bongo et sa sœur Pascaline, celle qui était l’intrépide directrice de Cabinet de son père et qui gérait l’héritage jusqu’en 2014 avant d’être déchue, étant accusée par le président gabonais de dissimuler une partie de la fortune. Une accusation renforcée par la plainte d’une autre héritière, mécontente de l’opacité dans laquelle la fortune commune est gérée. Au Gabon, indique-t-on, les deux grands acteurs de cette guéguerre sont comparés aux Panthères qui tiennent le Gabon sur ses armoiries et cette tension palpable entre les deux personnages risque de mettre à mal la volonté affichée d’Ali Bongo de redistribuer une partie de l’héritage entre la jeunesse gabonaise et l’Etat.

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