Les Etats-Unis ne veulent pas d’un troisième mandat pour le président Paul Kagame à la tête du Rwanda. Après l’avoir dit en juin dernier, Washington a une fois encore exprimé son désaccord à l’idée d’un troisième mandat du président rwandais à l’issue de la prochaine élection présidentielle de 2017.
Le département d’Etat américain s’est adressé aux parlementaires rwandais, se disant préoccupé du projet de mise en place d’une commission de réforme constitutionnelle qui pourrait aboutir à la suppression des limites du mandat présidentiel afin de permettre à Paul Kagame de briguer à nouveau la magistrature suprême du pays. John Kirby, le porte-parole du département d’Etat a fait savoir que les Etats-Unis ne « supportent pas ceux qui, de leurs positions de pouvoir, manipulent les constitutions dans le seul but d’intérêts personnels politiques ». Ce n’est donc pas contre uniquement le président Paul Kagame que Washington tient cette position tranchée, mais c’est un principe pour les Etats-Unis de voir leurs alliés œuvrer dans le sens de la sauvegarde des acquis démocratiques. Le président Obama avait clairement dit à ses homologues africains que les Etats africains n’ont pas besoin d’hommes forts mais d’institutions fortes.