Lors d’un débat sur Africa 1, l’homme d’affaires, Martin Rodriguez, en exil aux USA a fait des révélations sur Patrice Talon, tout en critiquant Boni Yayi, et l’ancien premier ministre Pascal Koupaki. Quelques morceaux choisis de ses déclarations.
Martin Rodriguez : De 2006 à nos jours, j’ai l’impression que le pouvoir a été pris en otage par des acteurs dont on a plus aucun souci ici de cacher le nom. Je veux nommer des acteurs comme Koupaki Pascal, un des artisans de première heure, Patrice Talon, homme d’affaires, homme politique ou pilleur de l’économie, j’en sais rien mais ce que je sais est que, de 2006, dès l’arrivée de Boni Yayi au pouvoir, il n’a même pas fait 15 jours que le premier décaissement de 13 milliards sont partis soit disant pour aller éponger les dettes des intrants agricoles non payés, sans quoi il n’yaurait pas de campagne agricole.
Et cet argent est allé directement dans les poches de Patrice Talon. Quelques semaines plus tard, les dix usines de l’état ont été vendues gré à gré par les mêmes acteurs… Pascal Koupaki les a cédés avec quelques ministres… je parle de contrat existants, je vous parle de chiffres de documents… Vous verrez dix usines données à un seul privé, les années qui ont succédé au moins 15 milliards de subventions destinées aux producteurs pour soutenir la production agricole qui sont partis tous dans les poches d’une seule et même personne.
Quand vous avez fait tout ça là, c’est normal qu’on se demande si Yayi avait les mains libres pour gérer. Et je suis aujourd’hui étonné que les mêmes acteurs qui ont pillé le pays, mettre en exil certains (moi j’ai dix ans d’exil)… je ne vais pas mobiliser la parole. Débarassé de ceux-là que je viens de citer, le président yayi Boni est capable de pleins de choses. (…)
La victimisation de sa propre personne est un fond de commerce pour Patrice Talon. Si être victime peut lui permettre d’atteindre le fauteuil présidentiel, je lui souhaite bonne chance. (…)
Le Bénin c’est quoi, c’est le coton qui implique des pauvres paysans, qui travaillent et au terme d’une année ne peuvent pas se dire qu’ils ont 50 euros ou 100 euros d’économie. On les pille. En 2001, le président Kérékou avait fait venir un cabinet d’audit, et on recensait 200 milliards de pillage à la Sonapra par Patrice Talon. j’ai les pièces comptables qui montrent comment on a saigné la sonapra. Lorsqu’on a voulu arrêter Patrice Talon en 2001 il a escaladé le mur et est allé se mettre en France en exil pendant 6 mois. Ce dossier n’a jamais fait l’objet d’un débat public. Dès l’arrivée de Yayi Boni au pouvoir on entend que des scandales.
Je suis candidat anti-corruption, (et non anti-Patrice Talon) je suis candidat pour éradiquer d’abord la corruption. Le Bénin est un pays qui regorge de potentialités énormes.